Monte Carlo Historique 2011

A cache-cache avec la neige

La célébration du centenaire du Rallye de Monte Carlo est belle et bien terminée. Les concurrents ont rejoint la Principauté pour célébrer les vainqueurs et les voitures ont enfin pu apprécier la tranquillité du port de Monaco avant de regagner leurs pénates pour panser leurs blessures.

Affiche Fulvia Austin, beige+rouge, départ podium Glasgow, René Photo Autobianchi A112, rouge, face, podium Citroën DS, bleue, 3-4 avd, la remise Départ A110, drapeau Ford Mustang, podium, Marrakech Alpine A310, bleue, action 3-4 avg VW Golf GTi, grise, action+paysage, face, Nicolas Nogues
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Pour fêter le centenaire de l’épreuve, les organisateurs avaient sublimé leur parcours de concentration en retenant des villes qui ont servi de lieu de départ à la grande époque de l’épreuve.

Les concurrents se regroupaient donc à Glasgow, Marrakech, Varsovie pour affronter l’Europe et converger vers Monaco.

Une concentration longue, intense et difficile qui viendra à bout des meilleurs, comme Eric Comas et son Alpine.

Fatigué par ces kilomètres, engourdi par le ronronnement rauque de ses carburateurs Weber, le bougre s’est endormi avant d’atterrir dans une clôture, signant là la fin de l’épreuve pour le bolide bleu. Pour les concurrents du Monte Carlo Historique, la concentration est une épreuve, les étapes de régularité avec leurs épingles, leurs cols et leurs courbes masquées en sont une autre.

Mais leur plus féroce adversaire, c’est la neige. Présente du départ à l’arrivée, elle complique les choses pour les pilotes en rendant les moyennes difficiles à tenir, tout en leur offrant les grandes joies de la glisse. Dans ce cas, tous sont avertis qu’il faudra être attentif et se battre. Mais cette neige, tant chérie est redoutable et redoutée lorsque, comme en 2011, elle choisit une portion du parcours en s’y déchaîne quelques temps.

Les premiers concurrents, en principe les plus compétitifs, s’y mordent les doigts, parfois à la faveur d’un mauvais choix de pneus. Alors que quelques heures plus tard, les chronos des derniers profitent du redoux et d’une neige évanescente.

C’est le lot du Monte Carlo, toujours survolé par l’ombre menaçante des nuages. Cette année, la météo n’a pas failli à sa réputation en surprenant les concurrents dès la seconde Zone de Régularité. La neige et la glace se sont invitées et ont surpris tout le monde. Ces quelques kilomètres ressemblaient à un champ de bataille. Des débris de carrosserie jonchaient la route, des véhicules meurtris garnissaient les bas-côtés, parfois les roues en l’air. Même la maréchaussée est allée au trou !

A ce petit jeu, c’est un Italien, Mario Sala portant le n° 262, qui a su tirer au mieux profit de la motricité de sa Porsche 911 sur la neige et réguler avec précision sur le sec. Il était suivi par la minuscule Innocenti Cooper du monégasque Raimondo et par l’énorme Mercedes 300 SE de Ernst Jüntgen.

Raymond Durand, premier Français termine à la sixième position, entouré de redoutables équipages belges. Bruno Saby place son Autobianchi à la 45ème position et le duo de légende au Monte Carlo, le finlandais Rauno Aaltonen et son Austin Cooper S, terminent 109ème.

Sur 328 équipages engagés, seuls 249 ont regagné l’arrivée. La neige, la fatigue, les problèmes mécaniques ont eu raison d’une bonne partie d’entre eux mais une chose est sûre, s’ils le peuvent, ils se retrouveront à nouveau sur le port de Monaco pour affronter le Monte Carlo.

Qui ne les envie pas ? Des Classics difficiles mais amusantes à conduire, le chrono pour rival et la météo comme arbitre. Dur pour les nerfs mais gratifiant et légendaire !

Julien Libioul

V12 GT

L'émotion Automobile



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