Cette XVème édition du Monte Carlo Historique fut dantesque par ses conditions météorologiques et passionnante du point de vue sportif. Une vraie épreuve pour compétiteurs expérimentés, une semaine de légende automobile en plein coeur de l'hiver.
Dès les premiers kilomètres du parcours de concentration, chacun des 300 concurrents se retrouvait face au réchauffement climatique et à ses conséquences hivernales. Froid polaire, neige abondante, circulation paralysées par les traine-couillons au gasoil, routes entravées par des arbres couchés par la neige,… Certains concurrents rouleront plus de 24 heures sans s’arrêter. Un vrai Monte’
Au vu du nombre de faits de course, les organisateurs seront contraints d’annuler toutes les premiers classements.
La course connaître donc un second départ. Les conditions de route, « moins pires », exigeront des équipages une attention constante et un fameux coup de volant pour maintenir la moyenne sur les routes étroites et dans les cols, là où le ciel chargé se confond avec la blancheur de la chaussée.
Cette édition 2012 du Monte Carl’ portera les couleurs de la Belgique. En effet, José Lareppe et Joseph Lambert, déjà vainqueurs en 2010, se sont à nouveau imposés au volant d’une Opel Kadett GTE. Auteurs d’une superbe course, ils frappaient très fort dans la toujours difficile et légendaire nuit du Turini. Malgré la neige, la glace noire et les concurrents attardés, ils remontaient de la 3ème à la première place, 94 points seulement devant Jean-Pierre Coppola. Le pilote de l’Alpine A310 bleue tirait profit de l’architecture de la française pour trouver de l’adhérence.
Sur la dernière marche du podium, une autre voiture à moteur arrière, la Porsche 911 de Monty Karlan et Valter Jensen. Les deux Norvégiens terminent néanmoins avec plus de 2000 points de retard par rapport aux deux premiers.
La délégation belge, venue en nombre et déterminée, frappait encore un grand coup en emportant, en plus de la victoire individuelle de Lareppe-Lambert, le classement par équipe.
Premier VIP à l’arrivée, Jean Ragnotti portait les couleurs de Renault et faisait virevolter une R5 fêtant ses 40 ans cette année. Malheureusement, le légendaire Sandro Munari n’allait pas plus loin que la première ZR. La Lancia qui l’avait mené à la victoire au siècle passé refusait de remettre le couvert. Bob Neyret, l’homme à la DS termine à la 106ème position.
Tous fêtaient dignement l’arrivée, troquant la combi pour le smoking et l’essence pour le champagne, le tout sous l’œil intéresse d’Albert de Monaco.
Une édition passionnante à suivre, des images somptueuses. Un grand Monte-Carlo, digne des 100 éditions qui ont précédé. Vivement l’hiver prochain.
Julien Libioul
V12 GT
L'émotion Automobile
Photos : Jo Lillini
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