Les bolides de la légende automobile, rassemblés à Paris, sous la verrière du grand palais. Un cortège odorant, vrombissant, tonitruant. Les plus belles routes de France, les circuits les plus exigeants et les chateaux les plus somptueux. Bref, le Tour Auto…
Dès les premières heures, dès les premiers kilomètres de la course, Shaun Lynn marquait ses ambitions.
De Paris à Nice, il confirmait que l’AC Cobra est une voiture conçue pour la course, pour la vitesse. Merci Carroll d’avoir créé, au chausse-pied, un bolide capable de briller dans les sillons des vallées, dans les épingles serrées et sur les vibreurs.
A Dijon-Prenois, à La Bresse, à Charade, à Alès ou au Paul Ricard, l’essence a coulé à flot, la gomme s’est consumée et le chrono a parlé. Messieurs Lynn/Lochan, ont médusé la concurrence ! Ils devancent la pugnacité d’une frêle Lotus, celle de Damien Kohler et Sylvie Laboisne, ainsi qu’une autre Cobra, celle des Freeman/Freeman.
La catégorie suivante était enlevée par John of B. sur Porsche 906, juste devant la Porsche 914/6 du couple Bussolini. Le podium de ce groupe est complété par Cyril Despres, l’invétéré motard, engagé pour sa seconde participation sur une impressionnante Chevrolet Corvette.
La catégorie H1/H2 était emportée dans une lutte homérique. Celle de deux féroces alpinistes, deux ténors du cerceau, Alain Serpaggi et Jean Ragnotti. Sur leurs Alpine A110 1800 Gr.4, ils se rudoyaient du chronomètre, avant que les damiers ne décident que Serpaggi avait droit à la couronne. La troisième position revenait aux époux Denat.
Le convoité indice de performance honorait la Porsche 356 des Junne/Maxted-Page et la coupe de la régularité allait à Jean-François Nicoules et Patrice Gauthier.
Plongez, foncez, cliquez dans notre galerie superchargée. Elle vous mettra l’eau à la bouche. Laissez la porte ouverte à votre imagination, les images se feront mouvantes et le son emplira vos oreilles. Le parfum numérisé d’une course immanquable. La splendeur d’une GTO et l’élégance de la féminité, la voracité du Ragnotti et le treillis de course d’un Lancia Monte Carlo Gr. B.
La mécanique, la tôle froissée, la pluie, la grêle, les dépassements, les tête-à-queue ont à nouveau ponctué cette édition du Tour Auto. Du sport, mais aussi le cadre exceptionnel de la France, ses châteaux, ses déjeuners tantôt rustiques, tantôt pompeux. Le Tour Auto n’est plus le Tour de France, mais il en conserve bien des traits.
Julien Libioul
V12 GT
L'émotion Automobile
Photos : CM Arte Vincent Martin
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