Essai Audi R8 GT
Sportivo, ma non troppo
Limitée à 333 exemplaires, cette Audi R8 GT emprunte le moteur de la Lamborghini Gallardo et s’allège d’une centaine de kilos. Pour devenir une alternative crédible à cette dernière ?
«Mais il n’avance pas celui-là, avec son break Mercedes sur la bande de gauche», se plaint mon copilote du jour, craignant d’arriver trop tard à l’aéroport de Munich. «Mais, il est quand même à 210 !». En Allemagne, quand on est pressé, il est encore possible d’exploiter pleinement les ressources d’une voiture d’exception !
Particulièrement quand l’auto en question est une R8 GT, l’Audi de route la plus performante jamais produite. Vous atteignez facilement les 290 km/h en 5e, avant de devoir passer la 6e vous permettant de dépasser allègrement les 300 compteur.
A ce rythme, le paysage défile vite, certes, mais la stabilité de la voiture est telle que votre seul souci concerne les réactions des «lambins» qui osent circuler à moins de 200 km/h !
La facilité de conduite semble d’ailleurs avoir été le maître-mot lors du développement de cette R8 «+». Que ce soit à très haute vitesse ou dans les virages pris sur les rapports intermédiaires, elle donne en effet tout de suite confiance à son pilote. Le train avant est incisif mais c’est quand même lui qui perd l’adhérence en premier, vous prévenant ainsi que vous approchez des limites du châssis. Une GT civilisée, donc, pas un de ces exercices de style extrêmes comme peuvent l’être une Porsche GT3 RS, une Lambo Superleggera ou une Ferrari Scuderia. Pourtant, pour devenir une voiture compétitive face à une Ferrari 458 ou à une 911 Turbo, la R8 GT a bénéficié de nombreuses modifications par rapport à la version «normale»…
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