Essai Maserati GranTurismo S MC SportLine
Trident aiguisé
Chez Maserati, la course automobile est inscrite dans les gênes mêmes de la marque. Et si la marque au Trident a depuis longtemps déserté la F1, c’est pour mieux se recentrer sur le championnat FIA GT1 où Maserati fait un peu figure d’épouvantail.
La version MC SportLine du sublime coupé GranTurismo que nous avons pris en main prend donc un peu des allures de trophée pour Maserati, sorte de célébration de ses titres arrachés dans la catégorie, puisque ses initiales signifient tout simplement «Maserati Corse», ne laissant ainsi que peu de place au doute sur ce qui nous attend à son volant.
La GranTurismo S MC Sportline, c’est avant tout une GranTurismo S. Elle reprend donc l’intégralité des solutions techniques avancées par cette dernière, à commencer par le fabuleux V8 4.7l de 440 chevaux associé à une manuelle robotisée à double embrayage et six rapports. A cela, la MC SportLine ajoute quelques attributs issus du monde de la compétition que sont les barres stabilisatrices de plus grand diamètre ou les suspensions raffermies et rabaissées d’un petit centimètre. Des différences peut-être pas notoires, mais qui sont censées affiner encore le comportement de cette belle italienne n’ayant déjà pas la réputation de faire de la figuration sur route.
Mais contrairement à Ferrari, qui a l’image de la marque sportive plus radicale au sein du groupe Fiat, Maserati joue sur le plaisir de sens : plaisir des yeux d’abord, avec sa robe sublime dessinée – comme tous les modèles de la marque depuis sa création – par Pininfarina, plaisir du toucher ensuite, avec ses matériaux d’une grande noblesse assemblés ici avec une perfection qu’il est rare de retrouver sur des modèles d’Outre-Alpes, et plaisir de l’ouïe enfin, quand rugit avec majesté le bloc moteur.
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