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Un anti-patinage impressionnant

Ferrari 458 GT3 jaune vue de 3/4 avant gauche en filé

Si la position de conduite de la 458 Italia GT3 est loin d’être parfaite, son ergonomie, par contre, est plutôt bonne. Comme sur une F1, la plupart des commandes importantes se trouvent sur le volant, y compris le réglage de l’anti-patinage.

Un des points forts de cette auto, qui m’a rappelé la fameuse Maserati MC12, avec laquelle j’ai eu l’occasion de participer trois fois aux 24 Heures de Spa, au temps béni des GT1. Il agit avec une telle douceur qu’au début, il donne l’impression de ne pas fonctionner. Je l’ai même déconnecté, pour en avoir le cœur net.

C’est là que vous vous rendez compte de l’aide qu’il vous apporte. Sans avoir l’air d’y toucher, il vous permet d’accélérer sans trop réfléchir, rendant le pilotage plus facile tout en préservant les pneus.

Ce qui n’est d’ailleurs pas du luxe vu la mauvaise qualité des Pirelli imposés par l’organisateur. De véritables catastrophes, peu performantes et se dégradant presqu’aussi vite qu’en F1 !

Heureusement, la Ferrari se montre assez douce avec ses gommes, ce qui nous a permis d’effectuer des doubles relais sans les changer, alors que la majorité de nos concurrents devaient les remplacer après chaque heure de course. Un avantage rendu possible par l’excellence de l’anti-patinage et nos réglages de trains roulants assez souples, mais aussi par l’équilibre de cette voiture.

Avec son moteur central, il est possible de la rendre quasiment neutre. Un vrai régal, d’autant que ses réactions sont particulièrement prévenantes.

Alors que j’ai attaqué non-stop, je ne me suis pas fait une seule chaleur tout au long de mes huit heures de conduite. Avec son moteur très performant permettant de dépasser dans les lignes droites sans prendre de risques sur les freinages (où l’ABS remplit bien son office), il n’est décidément pas étonnant que cette voiture plaise particulièrement aux «gentlemen».

Ferrari possède ici l’arme absolue. Et tant que la marque n’aide pas d’équipe à gagner en catégorie «Pro», le régulateur devrait la laisser tranquille côté balance de performances. Tout bénéfice pour le cheval cabré, qui est sans doute le constructeur investissant le moins en GT3 mais qui y vend le plus de voitures !

Photographe : Gérard t’Serstevens 

Stéphane Lémeret

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