A l’heure où la Maserati MC12 prend sa retraite, Stéphane Lémeret nous fait partager son expérience de cette incroyable GT sur le circuit de Spa Francorchamps.
Le week-end dernier, une page de l’histoire des GT s’est tournée à Abu Dhabi.
Alors que depuis 2004, la Maserati MC12 fait figure d’épouvantail dans la catégorie et qu’elle a encore remporté le titre l’an dernier, elle était absente lors de l’ouverture du championnat du monde 2011.
Elle était pourtant encore homologuée pour une dernière saison mais une règle du mondial GT interdit à une marque d’être présente si elle engage moins de quatre voitures. Et comme le fameux team Maserati-Vitaphone n’avait les moyens d’engager que deux exemplaires cette année, nous ne verrons plus ces fantastiques bolides en piste. Une dérogation a pourtant été obtenue par Corvette, qui a invoqué un «cas de force majeure» pour n’inscrire que deux autos.
Une fois de plus, les Maserati MC12 sont donc victimes de leur compétitivité. Depuis leurs débuts, le législateur n’a en effet eu de cesse de leur mettre des bâtons dans les roues. Il est vrai que ces voitures - dérivées de la Ferrari Enzo et dont seuls 25 exemplaires «Stradale» ont été construits pour la route – ressemblent davantage à des prototypes qu’à des GT. Pour avoir pu en voir l’un ou l’autre exemplaire entièrement démonté, je vous le confirme : leur coque en carbone pourrait être confondue avec celle d’un proto du Mans. Une course qui manquera malheureusement toujours au palmarès de la MC12 car l’ACO, organisateur des 24 Heures, s’est montré encore plus dur que la FIA avec la MC12, lui interdisant carrément de rouler dans la classique mancelle. Elle fut finalement invitée dans la Sarthe l’an dernier mais en raison du calendrier très chargé du championnat du monde GT1, Maserati a dû renoncer à y aller.
Dommage, elle aurait certainement pu y briller, sa fiabilité étant aussi impressionnante que sa rapidité !
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