Après 111 courses, Nico Rosberg s'est offert la première victoire en F1 de sa carrière. Derrière lui, la bagarre fut intense entre les pilotes de pointe mais c'est finalement Jenson Button et Lewis Hamilton qui complètent le podium.
Après six ans en Formule 1, cela faisait longtemps que Nico Rosberg avait dépassé le statut de "fils de Keke". Et pourtant, il n'avait encore jamais connu la victoire au plus haut niveau du sport automobile avant cette 111ème course.
Après une pole position confortablement acquise samedi grâce à une monoplace très rapide depuis le début de saison, Nico Rosberg a rapidement creusé l'écart après le départ et n'a quasiment plus quitté la tête de la course jusqu'à l'arrivée.
Jenson Button aurait pu espérer jouer la victoire mais un arrêt au stand un peu trop long a joué en sa défaveur. Au terme de superbes tours finaux, il enlève finalement la deuxième place juste devant son co-équipier. Lewis Hamilton a lui aussi bataillé ferme pour atteindre le podium et s'emparer de la tête du championnat du monde par la même occasion.
Les Red Bull en méforme depuis le début de la saison ont d'abord erré en milieu de classement (Vettel fut 14ème) avant que le champion en titre atteigne la deuxième place et la perde ensuite trahi par ses pneumatiques. L'Allemand termine finalement cinquième quelques hectomètres derrière Mark Webber.
Kimi Räikkönen a également été victime de l'usure des pneus de sa Lotus. Lui aussi provisoire dauphin de Rosberg, il a finalement rétrogradé à la quatorzième place tandis que son co-équipier, Romain Grosjean, cueillait enfin ses premiers points (sixième) après une course prudente à quelques exceptions près.
Les pilotes Williams malgré une qualification en septième ligne concluent le Grand Prix aux avant-postes avec Bruno Senna à la septième place juste devant Pastor Maldonado.
Alonso termine la course juste dans les points à la neuvième place alors que Felipe Massa n'a pu faire mieux que treizième et a laissé passer son co-équipier sur une inutile consigne de courses rappelant furieusement un certain Grand Prix d'Allemagne.
Au rayon des déceptions, on classera les deux Sauber (10 et 11ème) alors que la qualification de Kobayashi en quatrième position laissait espérer le meilleur après le flamboyant dernier Grand Prix de Perez. Michael Schumacher, forcé à l'abandon suite à une erreur d'un mécanicien alors qu'il occupait la deuxième place aurait, lui aussi, pu prétendre à bien mieux.
Nicolas Joannès
V12 GT
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