Au terme d’une lutte acharnée qui aura tenu en haleine la planète automobile durant plusieurs mois, c’est finalement Volkswagen qui sort vainqueur en reprenant le contrôle de sa marque cousine. Premiers effets : Wiedeking, PDG de Porsche démissionne, suivi du responsable des finances, Holger Haertger. Flash back sur des mois de tractations à couteaux tirés entre les deux groupes.
Retour en 2008. Porsche, encore tout auréolé de ses titres consécutifs de «constructeur le plus rentable du monde», montre de grandes ambitions en prenant petit à petit une part de plus en plus importante de son cousin Volkswagen, jusqu’à en détenir la majorité, avec 51%. Le «petit» constructeur annonce alors vouloir continuer à grimper dans le capital du premier groupe automobile allemand. Seulement voilà, la prise de contrôle de Volkswagen a laissé de graves séquelles dans la trésorerie de la marque, et la crise qui commence doucement à se faire sentir ne vient pas aider Porsche qui, en plus de devoir faire face à une érosion certaine de ses ventes, doit également revoir ses objectifs de grandeur à la baisse. La dette est alors énorme : plus de 10 milliards de dollars.
Volkswagen propose alors une solution : la fusion, qui lui permettrait de reprendre son propre contrôle, tout en permettant à Porsche d’assainir ses finances en lui évitant l’affront d’un rachat immédiat par le groupe duquel il vient de prendre le contrôle. Mais les difficultés traversées par le marché de l’automobile et les querelles familiales entre les familles cousines Piëch (Volkswagen) et Porsche ne faciliteront pas les discussions, qui resteront au point mort pendant un petit bout de temps, VW déplorant alors «le manque de signes constructifs de la part de Porsche».
L’histoire de la fusion restera finalement en discussions plusieurs mois, avant d’être écartée par Ferdinand Piëch, ne désirant pas avoir à supporter les dettes creusées par son cousin.
Porsche doit alors trouver de l’argent, et vite !
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