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V12-GT : Qu’est-ce que cela implique de faire du «Premium» avec DS ?

Thierry Metroz : C’est plus de challenges, même si cela n’est pas vraiment plus compliqué au niveau du style. On a plus soigné les détails, la qualité perçue, les matériaux et assemblage, histoire de partir avec les bons fondamentaux. Il faut aussi rechercher ce qui fait l’exclusivité, trouver de nouveaux éléments graphiques, des signes extérieurs forts. La DS, c’est de la sculpture. La carrosserie 3D fait partie de l’ADN de DS, on peut avoir une lecture différente à chaque regard, on voit un nouveau détail à chaque fois.

V12-GT : Les gammes Citroën et DS vont donc se différencier de plus en plus ?

T.M. : Tout à fait. Dans la stratégie style, nous avons un «langage formel» qui est spécifique pour la gamme classique et la gamme DS. Et cette différence de traitement sera encore plus marquée à partir de 2014.

V12-GT : Le développement de ligne DS passe par la Chine j’imagine…

T.M. : Oui, nous venons de signer notre seconde joint-venture sur place pour distribuer DS. Car contrairement en Europe, notre gamme DS disposera de son propre réseau. Une chose impossible à mettre en place chez nous car notre marché et le marché chinois n’en sont pas du tout au même stade : là bas tout est à faire, alors qu’ici cela impliquerait un investissement trop lourd pour dédoubler le réseau. Par contre, des DS Stores verront le jour un peu partout en Europe !

V12-GT : Mais les modèles seront les mêmes partout dans le monde ?

T.M. : Oui, même s’il y aura toujours des spécificités ou des déclinaisons propres à chaque marché (une compacte trois volumes ? NDLR). Mais par exemple, une grande berline tri-corps (dérivée de la Metropolis NDLR) viendra gonfler la gamme et sera principalement destinée à la Chine, où la demande est très forte, mais sera également distribuée partout dans le monde. D’autre part, la DS5, qui a reçu un accueil commercial très enthousiaste lors de sa première mondiale à Shanghai sera fabriquée sur place dès le début de l’année 2013.

V12-GT : Est-ce que le fait d’être «mondial» a une influence sur le style ?

T.M. : pas vraiment. Nous avons défini les codes de notre marque, et il n’y a pas de raison qu’ils diffèrent suivant l’endroit où la voiture est vendue. Après bien sur, chaque marché à ses spécificités. Les chinois aiment avoir plus d’espace à l’arrière alors que les brésiliens préfèrent les petites voitures, ce qui peut amener quelques subtilités, mais le style reste le même.

V12-GT : Et pour ce qui est de la GT, la verra-t-on finalement un jour ?

T.M. : Ce n’est pas passé très loin ! On y a longuement pensé, on a eu envie de la faire, ne fut-ce que pour l’image, mais cette fois, le non semble définitif…

Propos recueillis par Nicolas Morlet

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