Citroën Metropolis

Le retour du haut de gamme français

Enfin ! Après des années d’errance en termes de positionnement, de technologies ou de design, la France semble avoir retrouvé un nouveau porte étendard de sa production automobile nationale. Et cette fois encore, la surprise vient de chez Citroën qui semble décidemment avoir mangé du Lion, n'en déplaise à Peugeot: elle se nomme Metropolis.

Citroën Metropolis concept - gris - détail, partie avant Citroën Metropolis concept - gris - 3/4 avant gauche Citroën Metropolis concept - gris - détail, jante + aile avant gauche Citroën Metropolis concept - gris - détail, jante + aile arrière droite Citroën Metropolis concept - gris - détail, partie centrale Citroën Metropolis concept - 3/4 arrière gauche, ombre Citroën Metropolis concept - esquisse 3/4 avant gauche Citroën Metropolis concept - esquisse 3/4 arrière gauche
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C’est d’ailleurs dans l’une des plus grandes métropoles au monde que sera dévoilée cette grande berline : à Shanghai, lors de l’exposition universelle qui se tiendra du 1er mai au 31 octobre. La voiture y tiendra une place privilégiée au sein du Pavillon français dont le thème est tout à fait en adéquation : une ville sensuelle.

Les dimensions de l’auto, d’une longueur de 5,30 mètres pour plus de 2 mètres de large, sont certainement l’une des raisons premières de la présentation de la Metropolis dans l’Empire du Milieu. C’est, à n’en pas douter, là que se situe les plus grands débouchés pour une voiture de ce gabarit à l’heure actuelle ! Mais ce n’est pas la seule raison : la Metropolis est surtout la première voiture de la marque pleinement réalisée par le centre de style chinois basé à Shanghai, celle-ci s’est beaucoup imprégnée du design des dernières créations françaises, notamment au niveau de la calandre au double chevron intégré et profilé, que l’on retrouve déjà, entre autres, sur la dernière DS3.

Enfin réconciliée avec son passé et les grandes routières qui ont fait sa renommée, Citroën ose le «vrai» haut de gamme, après des XM et C6 audacieuses sur le plan du style, mais au goût d’inachevé en matière de raffinement ou de motorisation au regard de ce que propose la concurrence, notamment d’Outre Rhin. La Metropolis devrait remédier à tout cela, en proposant notamment enfin une boîte de vitesse «manuelle pilotée» à double embrayage et dotée de sept rapports pour contrer les DSG allemandes, qu’elle combinera à une version retouchée de l’inénarrable suspension Hydractive chère à la marque, et dont, parait-il, le marché chinois raffole.

La Metropolis renoue aussi avec l’engagement technologique du passé en proposant une chaîne de traction hybride développant jusqu’à 460 chevaux et 430Nm. En fait, c’est un modeste bloc 2.0l, à l’architecture V6 toute de même pour la noblesse, d’une puissance de 272 chevaux que l’on retrouve sous le capot avant. Celui-ci est assisté d’un moteur électrique de 40kw (55 chevaux) en continu et 95 chevaux en pointe.

Ce dernier permet à l’auto de se mouvoir sans rejeter le moindre gramme de CO2 en phases d’accélération, de décélération ou en maintenant une vitesse adaptée à la conduite en ville. Ce n’est en fait que lors des phases d’accélérations franches, quand les deux types de motorisation fonctionnent de concert, qu’une fonction overboost vient porter la puissance totale à 460 chevaux.

Cette cinématique hybride permet également à la grande berline de soigner ses performances écologiques puisque, grâce à une optimisation de la balance entre moteur thermique et électrique, elle parvient à limiter sa consommation moyenne normalisée à… 2,6l/100km ! Soit des rejets cinq fois inférieurs à ce qui se fait habituellement à ce niveau de puissance : 70gr/km !

Avec une technologie aussi aboutie et au vu des dernières productions de la marque aux Chevrons, il serait dommage de ne pas voir débarquer cette Metropolis dans la rue d’ici quelques mois car Citroën tient sans doute là une arme lui permettant enfin de se battre à armes égales avec Audi, BMW ou Mercedes. Surtout qu’au vu de la belle progression (+57,5%) de la marque française l’an dernier en Chine, le meilleur reste sans doute à venir.

Nicolas Morlet

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