Alors que Enzo Ferrari ne jurait que par des moteurs V12 en position avant, Alfredo Ferrari, fils du Commendatore, surnommé Alfredino ou Dino Ferrari, croyait en une architecture différente.
Il voyait un moteur en position centrale arrière, mais pas un V12. Pour ce faire, il conçu avec l'ingénieur Vittorio Jano un moteur V6. Ce dernier permettra même à Ferrari de remporter le championnat du monde de F1 en 1961.
Malheureusement Dino Ferrari, atteint d'une maladie génétique, la myopathie de Duchenne, décède en 1956 à seulement 24 ans. Néanmoins, son surnom passera à la postérité en devenant une marque en 1965.
La marque Dino fut donc créée, en hommage à son fils qui tenait à cette architecture.
C'est au salon de l'automobile de Paris, en 1965, que le premier prototype routier, la Dino 206 GT, est présentée. Alors que sur les premiers prototypes le moteur était en position longitudinale, en 1967, le prototype définitif dispose du moteur en position transversale. La voiture est fabriquée chez Ferrari tandis que le 6 cylindres est produit chez FIAT.
En 1969 lui succède la 246 GT. Le moteur, en passant de 2.0L à 2.4L, change de matériau et troque l'aluminium pour de la fonte. Il en va de même pour la carrosserie faisant désormais appelle à l'acier plutôt qu'à l'aluminium (excepté pour les ouvrants). La voiture, reposant sur un châssis multitubulaire, se voit allongée de 9,4cm, dont 6 bénéficient directement à l'empattement. Il y aura 3 "versions" de cette 246 GT. La première, dite Type L, sera produite à 353 exemplaires jusqu'en septembre 1970 et se verra remplacée par la Type M, produite à 506 exemplaires jusque août 1971. Enfin, la dernière version sera la Type E, produite à 2897 exemplaires (dont 1274 targa 246 GTS) jusqu'en juillet 1974.
Celle qui nous intéresse aujourd'hui est une Type M. Elle se différencie de la Type L au premier coup d'œil grâce aux jantes Cromodora en aluminium, jusque là fixées par un "papillon" central, elles sont dorénavant fixées par cinq écrous. Visible également, l'effort sur l'intérieur, mieux fini avec la commande de ventilation prenant place sur le tableau de bord. Pour ce qui est moins visible mais pas superflu, les planchers sont réalisés en fibre de verre et résine, et reposent sur un châssis qui gagne 3cm de largeur à l'arrière, quant au freinage, il est désormais confié à ATE avec des étriers à deux pistons en lieu et place des Girling à trois pistons.
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