Les 70’s, la course à l’armement des championnats circuits, rallye, montagne, en Europe et ailleurs. Porsche tient à mener haut ses couleurs et présente son ultime super-sportive : la 911 3.0 Carrera RS, sœur cadette de la légendaire Carrera 2.7 RS. Rapidement, la marque en développe une version compétition, une bête de course : la RSR, surnommée dans les couloirs de Zuffenhausen Rennpaket Gruppe 4. Ach !
Dans la lignée des Carrera RS, cette 3.0 RSR a subi le régime drastique des ingénieurs allemands. Décidés à aller au bout du raisonnement, ils dépouillèrent la voiture de l’accessoire et remplacèrent l’essentiel par du léger. Ainsi, capot, coffre et portières sont faits de fibre de verre, les vitrages, à l’exception du pare-brise sont en plastique et certaines portions du châssis sont faites d’acier ultra-fin. Résultat : moins de 900kg sur la bascule !
Non content d’un avantage de poids, il fallait aussi à Porsche celui de l’adhérence. Ils prirent le pli de construire ce Rennpaket autour de ses roues et suspensions. Les énormes jantes en magnésium des Porsche 917 furent retenues et imposèrent d’élargir copieusement les passages de roues. Les spoilers avant et arrière ont été et redessinés en conséquence, de manière à affiner l’harmonie aérodynamique. Les ailes avant se terminent par des branchies démesurées, destinées à évacuer les calories dégagées lors des freinages. A l’arrière, même combat : cicatrices devant et derrière pour éviter les sueurs froides dès le troisième freinage appuyé. Enfin, en guise de dernière injection de botox, l’auguste séant de cette 911 a été coiffé d’un énorme aileron, destiné tout à la fois à offrir de l’appui aérodynamique à haute vitesse et à forcer l’air à s’engouffrer dans la l’antre du moteur. Vous l’aurez compris, la discrétion ne primait pas au moment de dessiner cette gobeuse de vibreurs.
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