La montée à bord n’est pas des plus aisée, sans compter que mes vingt printemps ne représentent plus qu’un vague point dans le rétroviseur. Une fois installé, on ne peux que constater que nos efforts précédemment déployés pour accéder à bord ont été vains, puisque le véhicule n’est franchement pas des plus confortables, mais telle n’est pas sa vocation première, rappelons-le, elle a été taillée pour la compétition. Mais cette petite déception n’est qu’éphémère et futile en regard de la mise à feu des six cylindres ! Une sonorité digne de la plus belle symphonie en V majeur, tout à la fois feutrée et râleuse, tantôt sèche tantôt pétaradante.
Dotée d’une boîte à cinq rapports inversée, les 250 chevaux de la Stratos arrachent l’ensemble de manière assez brutale, le tout harmonieusement escorté par la sonorité à nulle autre pareille du moteur Ferrari.

Mais attention, lorsqu’il s’agit de solliciter les quatre disques ventilés et que ces derniers ne sont pas encore à température, l’anticipation sera de mise. Il ne sera donc pas superflu d'opérer un effet de levier en effectuant une traction sur volant pendant que la pédale du centre sera enfoncée afin immobiliser la belle italienne.

Marc Lebrun

V12 GT

L'émotion automobile

Photographe : Ghislain Balemboy

Nous tenons tout particulièrement à remercier chaleureusement Paul Grant des Automobiles Vanderveken à Bruxelles pour la mise à disposition de sa Lancia Stratos ainsi que pour la sympathie dont il fait preuve

VDVGrant