En marge de l’essai d’une Mercedes contemporaine, nous avons pu prendre le volant de ce cabriolet de la belle époque. Un détour dans les couloirs du temps, bercé par le son apaisant d’un V8 aux intonations nautiques.
De tout temps, Mercedes a cultivé la tradition du cabriolet quatre places confortable et bourgeois, mais les Série W111/112, dont la ligne émane du coup de crayon de Paul Bracq, constituent l’apothéose du genre. C’est avec elles que la carrosserie découverte a véritablement acquis ses lettres de noblesse chez Mercedes. Ces modèles seraient l’équivalent d’un cabriolet CL d’aujourd’hui, une version qui cependant n’existe pas (certains carrossiers californiens se risquent toutefois à opérer l’amputation du toit…). Les W111/112 n’ont donc jamais connu de descendance officielle, bien que le constructeur essaie de nous faire croire que les Classe E Cabrio de 1991 (W124) et de 2010 en soient les héritières…
Le modèle qui nous occupe ici est tout ce qu’il a de plus officiel. Et pour cause, c’est le département « Classic Cars » du constructeur qui nous en a confié les clés. Avant de les utiliser, on rappellera que Mercedes a proposé cinq variantes de cabriolets W111/112 : les 220 SEb, 250 SE, 300 SE, 280 SE et 280 SE 3.5. Au total, quelque 7.013 unités de ces cabriolets ont été produites à l’usine de Sindelfingen.
Le modèle que l’on vous présente ici est issu de la dernière évolution de la série, l’unique animée par un moteur V8. Seuls 1.232 exemplaires de cette version ont été produits entre 1969 et 1971. Cet exemplaire de 1969, immaculé, vaut aujourd’hui largement plus qu'une Classe S… Il est vrai qu'il coûtait le prix d'une Rolls Corniche à son époque.
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