Tout à côté de la cohue que génère Rétromobile, Artcurial Motorcars procédait à son annuelle vente Parisienne, rehaussée cette année de quelques résultats hors du commun !
Devant un public nombreux, conquis par la flamboyance des chromes et la limpidité des palmarès, Maître Poulain tenait en sa main un marteau. Reprenant sa place derrière le pupitre de vente avec la verve et l’humour que l’on lui connait, il jouait de subtilité pour mener à la vente près de 90% de la centaine de lots proposés.
Artcurial Motorcars encaissait à l’occasion de cette vente 14 500.000 € et permettait à des lots inédits de changer de mains. Mercedes 540 K Cabriolet, Ferrari 512 BB, une superbe 2CV Azam, une Bizarrini 5300 GT Berlinette Strada, l’une des 72 à carrosserie aluminium faisaient lever bien des doigts.
Mais le joyau des joyau, le clou du spectacle, la pièce de résistance, le rôle titre de cette vente était endossé par une Ferrari 250 California Spyder dont la teinte gris métal purifiait les lignes. Phares carénés, hard top « usine » et habitacle noir en font les spécificités. Si l’engin est inédit, c’est grâce à son historique étonnante.
Roger Plemiannikow, alias Monsieur Roger Vadim, succombe en 1959, comme bien des play-boys à l’aura de la belle automobile italienne. Vadim conservera la voiture durant six années, fera monter des freins à disques et laissera l’engin au concessionnaire suisse auquel il achète la toute nouvelle version à châssis court. Cette 250 California reviendra en territoire français avant de partir pour les Etats-Unis et de revenir à Marseille pour retrouver ses atours originels.
Les résultats obtenus par Artcurial sont épatants. Les lots présentés l’étaient tout autant. Artcurial s’accordait à Rétromobile un crédit inédit, lui permettant de se hisser bien haut parmi les grandes maisons de vente aux enchères de la prestigieuse dynastie de l’automobile mondiale.
Seule une question nous taraude. Comment feront-ils mieux en 2013 ?
Julien Libioul
V12 GT
L'émotion Automobile
Photos : CM Arte
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