En seulement cinq éditions, au détour des années cinquante, la Carrera Panamerica devint mythique. Le succès des courses Classic l’a ressuscitée. 100 bolides produits avant 1965 s’y engagent et espèrent réchapper à ses multiples chausse-trappes.
Remplir le formulaire d’engagement à la Carrera Panamericana revient à se mettre au devant de l’adversité.
Pilotes et copilotes se préparent à s’installer aux commandes d’un bolide américain, italien, anglais, français développant les chevaux par dizaines et revendiquant des km/h par centaines !
Sang froid, concentration, préparation. L’équipage se doit d’être complet pour affronter leur plus féroce adversaire : le Mexique.
En 1950, l’Américain McGriff et son Oldsmobile ont lutté plus de 27 heures contre le chrono, contre leurs adversaires, contre les 3000 km d’un Mexique sauvage et varié. Les routes n’en étaient pas et sont à peine meilleures aujourd’hui, elles tracent des sillons entre la côte et la montagne, elles grimpent du niveau de la mer, jusqu’aux altitudes ou l’oxygène est un luxe. Les machines sont mises à rude épreuve, poussées au-delà de 300 km/h, les hommes souffrent du climat tropical et des températures pouvant varier de près de 35 degrés.
La Carrera Panamericana est l’une des épreuves qui imposent aux pilotes de constantes décisions, aux copilotes une indéfectible précision, alors que les cactus défilent dans les vitres latérales, alors que le vol lent des vautours guette le moindre incident. Après Stig Blomqvist en 2009, Harri Rovanpera en 2010, qui seront les plus forts, les moins malchanceux, les plus rapides ?
Chaque étape est une aventure à vivre à fond, au propre comme au figuré, sous les clameurs des locaux en liesse, réjouis de célébrer la course, leurs héros et le théâtre de leurs exploits, leur spectaculaire territoire, le Mexique.
Julien Libioul
V12 GT
L'émotion Automobile
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