Après vous avoir parlé course, bolides et gentleman drivers, nous avons pris le pli de vous dépeindre l’atmosphère qui régnait dans l’enceinte du circuit Manceau.
Le Mans Classic est réputé, outre pour le spectacle de la compétition, pour l’atmosphère dans laquelle sont noyés paddock et village. Et, d’emblée, attirée par la rumeur, une foule impatiente se pressait aux portes de ce jardin d’Eden arrosé au super.
Déambuler dans les allées du Mans équivaut à plonger à corps perdu dans une ambiance, c’est expérimenter des sensations typiques d’un paddock d’antan, enjolivées au détour de chaque allée par une resplendissante Porsche aux couleurs Gulf, par une Jaguar Type C d’apparence abandonnée, ou encore par deux gentlemen au volant d’une Saab deux temps aussi odorante qu’originale.
Toute la journée, toute la nuit, vos oreilles se comblent des bavardages du speaker, lui qui peine à couvrir les hurlements des moteurs défiant les Hunaudières. Dans les paddocks, le murmure de la foule qui piétine et se bouscule est comme suspendu par les aboiements féroce du moteur 3.0 d’une musculeuse BMW CSL ou par la douce comptine du flat four d’un Spyder Porsche, jusqu’à ce que quelques cuivres emplissent gaiement tous les tympans.
Le Mans, profilé dans la durée est rythmé par la suffocante chaleur de ses journées, ainsi que par la fraicheur et la rosée de la nuit. C’est à ces moments que les esprits romantiques apprécient pleinement le spectacle qui s’offre à eux. Le calme du passage du jour à la nuit et de la nuit au jour renforce la hargne des moteurs, embellit le galbe des voitures et place leurs phares comme des joyeux sur un promontoire.
Puis c’est par le nez que vous appréciez le spectacle. Aux odeurs de bitume surchauffé, de nourriture grasse mais tant appréciée, s’ajoute un fumet d’essence imbrulée, d’huile carbonisée émis par la Ferrari 512 M qui vous a presque roulé sur les pieds !
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