Les consignes d'équipe de Citroën ont annihilé très rapidement tout suspense en Argentine en figeant les positions de Sébastien Loeb et Mikko Hirvonen en tête du rallye. Mads Østberg occupe la troisième marche du podium.
Une spéciale de plus de 65 kilomètres. Cela faisait longtemps que l'on n'avait plus connu cela en WRC. Les spectateurs attendaient impatiemment cette ES14 programmée dimanche. Mais, dès samedi, Citroën a décidé de geler les positions entre ses pilotes alors en tête, enlevant ainsi une grande partie de l'intérêt à la fin du rallye.
Après neuf spéciales et alors que les deux pilotes Citroën se battent en tête du rallye avec une minute d'avance sur le troisième, l'écurie décide de consigner Hirvonen, deuxième. Un choix très prudent que l'on comprendrait mieux s'il était arrivé plus tard dans la saison et non après seulement cinq manches.
Yves Matton justifie sa décision : "J'ai parlé aux deux pilotes et ils sont d'accord : c'était la meilleure solution. Sébastien a failli se sortir (dans l'ES9) et nous ne pouvons nous permettre de perdre un possible doublé. C'est dur pour Mikko après ce qu'il s'est passé au Portugal (Hirvonen déclassé sur tapis vert NDLR), mais j'espère qu'il pourra revenir très vite sur la plus haute marche du podium."
Sébastien Loeb s'est ainsi offert une septième victoire d'affilé en terre Argentine et en a profité pour accroître son avance au championnat du monde sur son dauphin Peter Solberg.
Sur le podium, on attendait Dani Sordo, le remplaçant de luxe chez Ford de Jari-Matti Latvala blessé lors d'une chute à ski. Mais le pilote espagnol a malheureusement été contraint à l'abandon lors de l'ultime spéciale suite à la rupture de courroie d'alternateur de sa Ford.
C'est donc Mads Østberg qui a hérité à nouveau d'une place bonus un mois après sa victoire portugaise sur tapis vert. Sa régularité est ainsi récompensée par un podium. Derrière lui, on retrouve le jeune Tchèque Martin Prokop, lui aussi au volant d'une Ford.
Petter Solberg qui luttait avec les pilotes Citroën en début de rallye a dû abandonner avant la mi-course. Reparti en Rally 2, il termine sixième juste derrière Thierry Neuville, le Belge ayant lui aussi bénéficié du Rally 2.
Nicolas Joannès
V12 GT
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