Faire appel au service Bespoke signifie que l’on veut vraiment une voiture à son image, une voiture qui soit le prolongement de soi-même, de son salon, de son mode de vie, de sa passion, etc.

C’est ainsi qu’il est possible d’opter pour un intérieur tricolore, avec application de chaque couleur ciblée sur les sièges, les accoudoirs, les ceintures de sécurité, le ciel de toit, le volant, ou seulement son moyeu, les épaisses moquettes, etc…

Mais cela n’est pas encore suffisant pour beaucoup de clients, qui passent encore au niveau supérieur en réalisant eux-mêmes, avec l’aide des coloristes de Bespoke, leur propre couleur extérieure et leur propre teinte de cuir. Habillages qui peuvent parfois faire appel à des matériaux beaucoup plus noble, et c’est ainsi qu’il est possible de croiser, au Moyen-Orient, quelques Rolls-Royce couvertes d’or. Car bien entendu, la limite des réalisations possibles n’est que celle de l’imagination des acheteurs. Une pratique très en vogue actuellement consiste à faire «signer» sa voiture en appliquant ses initiales à quelques emplacements ou en les faisant broder en relief dans les appuie-têtes ou les dossiers des sièges.

Mais vous vous en doutez, le département Bespoke, ce n’est pas que de l’habillage, cela peut aller beaucoup plus loin, jusqu’à entrainer des modifications notoires de l’habitacle. Certains clients tiennent notamment à préserver leur intimité des oreilles et des yeux indiscrets de leur chauffeur, et font donc installer une cloison vitrée, teintée ou non, entre son cockpit et leur espace de vie. D’autres tiennent en revanche à avoir leur majordome ou leur assistant en permanence à leurs côtés, et font donc installer des strapontins dos à la route pour que chacun puisse prendre place. D’autres encore préfèrent que la personnalisation se fasse jusque dans les moindres détails, en optant pour des fonds de compteurs ou une horloge uniques par exemple, ou en ajoutant leur propre blason, logo ou image directement dans le line-up de l’auto, presque comme une finition particulière.

Un service poussé, qui rencontre encore plus de succès que chez les autres constructeurs, et dont les parts continuent de croitre partout autour de la planète. Les acheteurs les plus friands sont les cheiks et émirs du Moyen-Orient, où pas moins de 90% des Rolls-Royce vendues portent la marque Bespoke. Un chiffre qui passe à 75% au Royaume-Uni et en Asie, à 70% en Europe et à 60% «seulement» en Amérique du Nord, région du monde la moins friande en la matière. Des chiffres en forte progression puisque la part de marché de Bespoke au niveau mondial est passée de 50% en 2005 à 75% en 2009 !

Et depuis peu, les ingénieurs de Bespoke se lancent aussi dans le création d’objets de ou séries tout à fait spéciales. Au mois de mai, au Salon Privé de Londres, le département présentait un panier de pique-nique comprenant tout le nécessaire pour un déjeuner sur l’herbe avec tout le raffinement de Rolls-Royce, renvoyant immanquablement à l’âge d’or du genre, les années 20.

Plus proche de nous, ce sont deux exemplaires inédits destinés au Moyen-Orient qui ont été sous les feux de la rampe, les Rolls-Royce Phantom Coupé Shaheen et la Phantom Baynunah, ou dernièrement la sublime création unique Rolls-Royce Phantom Drophead Coupé Pebble Beach destinée à célébrer le soixantième anniversaire du célèbre Concours d’Elégance. Toutes trois réalisées par le département Bespoke.

Nicolas Morlet

V12-GT

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