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A flanc de montagne

Audis S5 dynamique 3

Nous quittons notre hôtel monégasque et mettons le cap vers Antibes ; son vieux port surplombé d’un fort Vauban, son bord de mer, ses villas huppées nichées en haut de la baie et ses… embouteillages. Une traversée au pas, qui nous permet d’apprécier la douceur du mode automatique de la boîte robotisée S-Tronic à double embrayage et 7 rapports (option), ainsi que la relative délicatesse de l’amortissement piloté (option également).

Jusqu’ici, le moteur se fait très discret. Il est d’ailleurs bien moins imposant que celui du coupé S5. Le cabriolet troque en effet le gros V8 4,2 litres atmosphérique contre un petit 3 litres V6, armé d’un compresseur volumétrique. Dans le combat, la sportive perd 21 ch (de 354 à 333), mais gagne en consommation : la moyenne normalisée tombe de 12,1 à 9,7 l/100 km.

Certes, mais nous, on aime le gargouillement typique d’un V8 et marquons donc une légère déception à la vue de la fiche technique. Pour se faire pardonner, les ingénieurs Audi ont toutefois pris soin de travailler la sonorité de ce V6, qui chante allègrement et dont le feulement se fait plus rageur au fil de la montée dans les tours.

Nous filons maintenant vers le col de Vence, pour tester les capacités dynamiques de l’engin. Les serpentins s’enchaînent et les nuages se rapprochent. On regrette alors que les sièges monocoques de la S5 n’aient pas droit au chauffage de nuque implantés sous les appuie-tête des versions moins puissantes… On se réchauffe en haussant le rythme : le moteur répond présent à tous les régimes et la S5 cabrio s’agrippe à la route, grâce à un châssis équilibré et une motricité sans faille. Celle-ci est assurée par la transmission intégrale quattro (à répartition AV/AR de 40/60 %), couplée en option au différentiel arrière piloté, qui fait varier en continu le couple entre les roues, pour améliorer l’agilité sans nuire à la stabilité.

La S5 cabrio plonge dans les virages avec netteté et « enroule » en sortie, avec un léger survirage facile à maîtriser. Un régal ! Bien sûr, tout n’est pas rose : sur les routes bosselées, on déplore un amortissement trépidant et quelques remontées parasites dans la direction. Par ailleurs, la boîte robotisée manque de réactivité en mode automatique. On s’en remettra donc au mode manuel, actionné via des palettes au volant. Les passages de rapports sont alors très rapides et les rétrogradages s’accompagnent d’un petit coup de gaz, simulant le double débrayage et faisant joyeusement sonner l’échappement. Nous voici maintenant dans le petit village de Gourdon, bâti sur un socle rocheux, à 760 m d’altitude. Le panorama s’étale sur toute la Riviera, de Nice aux sommets de l’Esterel. Le silence monacal n’est troublé que par les crépitements métalliques de notre S5, qui se repose après l’effort…

 

Olivier Maloteaux.

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