Pour donner du corps à son engagement écologique annoncé, la Mercedes-Benz S500 Plug-In Hybrid peut être régie selon de nombreux modes de fonctionnement. Le mode «e-drive» permet de rouler exclusivement à l’électricité jusqu’à ce que la batterie soit déchargée. Cette énergie électrique pourra être conservée pour être utilisée plus tard (si votre lieu d’arrivée se trouve en ville par exemple) en optant pour le mode «e-save», qui favorisera l’utilisation du moteur thermique. Ce dernier peut aussi charger la batterie en roulant grâce au mode «e-charge». A ceux-là s’ajoute le typage «Hybrid» qui se charge automatiquement de la répartition des flux d’énergie.
En plus de tous ces modes de gestion du moteur, le châssis et la boîte proposent plusieurs tarages des organes mécaniques, du plus écologique au plus sportif. Moteur, boîte, réponse de l’accélérateur, suspensions… Tout est paramétrable !
Deux combinaisons de ces paramétrages nous ont particulièrement bluffés. La première, la plus évidente, est en optant pour tous les paramètres les plus «verts». En e-Drive, il est réellement possible de rouler durant une vingtaine de kilomètres dans un silence de cathédrale. Une expérience source d’étonnement pour les piétons au regard de l’encombrement de la berline allemande ! Et une fois la batterie vidée, l’auto bascule automatique vers le mode hybride de manière imperceptible et à peine audible. Sur une centaine de kilomètres dans cette successions de paramétrages, nous sommes parvenus à un bluffant 5,6l/100km en jouant le jeu de «l’écologie».
Mais derrière son allure bourgeoise, la Classe S500 Plug-In Hybrid cache des capacités dynamiques insoupçonnées ! En plaçant toutes les commandes sur «Sport», l’auto dévoile un réel caractère. Le couple électrique de 340Nm rejoint dès 1.600tr/min par les 480Nm du bloc thermique assurent à l’auto des accélérations canon : 5,2 secondes pour passer de 0 à 100km/h !
La direction se fait précise, la boîte laisse gentiment monter le moteur dans les tours dans une sonorité flatteuse et chaque changement de rapport se fait en quelques millisecondes, sans à-coup. Il est même possible d’en prendre le contrôle manuellement grâce à des palettes au volant pour encore plus de plaisir. On avale alors les kilomètres d’autoroute à des vitesses largement inavouables, sans le moindre bruit ni frémissement.
Si la route se fait sinueuse, ce pour quoi elle n’a pas été conçue, l’auto se montre logiquement moins à son avantage. La masse conséquente engendre une prise de roulis et quelques mouvements de pompage en conduite dynamique, et met les freins à rude épreuve. Toutefois, pour une bourgeoise limousine, elle se fait plutôt plaisante à manier, même pour les amateurs de conduite sportive.
Avec cette S500 Plug-In Hybrid, Mercedes-Benz fait une nouvelle fois étalage de sa maîtrise du sujet des limousines de luxe, et prouve que sa grande berline n’usurpe par vraiment son titre auto-décerné de «meilleure voiture du monde».