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Du brutal…

Mercedes Classe C Coupé AMG blanc 3/4 avant gauche 2

Une pression sur le bouton Start et le big block se réveille dans un râle singulier. Un timbre qui vire du grave à l’aigu, à mesure de la montée dans les tours. Et les performances sont au rendez-vous ! Ce 6.2 litres V8 abat ses 457 ch sur le bitume avec furie. La fonction « Race Start » est bienvenue pour nous arracher du parking sans y laisser nos pneus arrière. Le 0 à 100 km/h est bouclé en 4,4 secondes, voire 4,3 avec le Pack Performance, qui ajoute 30 ch au moulin. Et pas en un simple tour de vis, mais bien grâce à une cure profonde, incluant des pistons forgés, des bielles et un vilebrequin plus légers. Le tout s’accompagne aussi de freins en carbone-céramique.

En action, le conducteur donne le rythme de la pointe du pied, voire du bout des doigts s’il désire jouer avec les palettes de changement de vitesses fixées sur le volant. On s’en remettra toutefois plus souvent aux modes automatiques (Sport ou, mieux encore, Sport+), qui autorisent des passages de rapports tout aussi rapides et nous gratifient également d’un coup de gaz à chaque rétrogradage. La gestion de boîte est très intuitive et « tape » promptement un, voire plusieurs rapports au freinage. Et parfois même sur un simple lâcher de gaz. Bref, sur cette version AMG, Mercedes a eu raison de remplacer la placide boîte 7G-Tronic par cette unité MCT-7, qui est sensiblement plus réactive, grâce au remplacement du convertisseur de couple par un embrayage multidisque piloté.

Côté comportement, cette AMG nous fait vivre la route à fleur de pneus, posée sur un amortissement (non piloté) plutôt… ferme. Ce coupé reprend les réglages de châssis de la berline AMG et affiche le même poids. La différence de comportement n’est donc pas réellement marquante, bien que le coupé pose son toit 4 cm plus bas. Globalement bien équilibrée, cette sportive profite de commandes sensitives qui permettent de bien sentir la bête. Mais celle-ci affiche toujours un caractère brutal lorsqu’elle est poussée dans ses derniers retranchements : le train arrière est vite débordé et les pneus crient à l’incendie. Un sacré tempérament !

A l’heure où beaucoup de sportives osent à peine tortiller des hanches et boivent avec une extrême modération, la C Coupé AMG jette un pavé dans la mare. Elle hurle sa différence à pleines bielles et revendique son besoin de carburant. Un caractère exubérant qui semble issu d’un autre temps. Une époque que l’on regrettera quand cette race de voitures s’éteindra vraiment…

Olivier Maloteaux

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