Retour sur le tarmac de Folembray. Tous les paramètres (boîte, amortisseurs et contrôle de stabilité) sont en mode Race et la voiture bondit jusqu’au premier « S » rapide. On doit soulager les gaz : on sent alors la GT-R un peu mobile de l’arrière, mais toujours stable. Même sensation lors du gros freinage qui suit. La chicane met en lumière l’agilité et l’équilibre de cette lourde sportive. Dans l’épingle, on ressent davantage le poids, mais l’efficacité reste étonnante. En sortie, la GT-R motrice toujours, dans une attitude neutre voire légèrement survireuse. Elle enroule chaque virage et s’envole jusqu’au suivant, dans une sonorité rageuse, évoquant celle d’un V8. Même martelés, les freins (disques de 380 mm, étriers à 6 pistons à l’avant et 4 à l’arrière) résistent.
A l’heure du bilan, le constat est clair : la GT-R est une super sportive facile à maîtriser et une véritable machine à plaisir. Elle n’a sans doute pas la grâce ni le statut d’une belle européenne, mais elle en donne beaucoup pour pas cher : 80.000 € environ en France et en Belgique, et même 70.000 € en Grande-Bretagne, voire… 50.000 € aux Etats-Unis ! Les passionnés ont saisi la belle affaire : les carnets de commandes explosent et la production peine à suivre. Des quotas sont même imposés dans la plupart des pays européens. Un véritable mythe, cette GT-R…
Olivier Maloteaux.