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Une efficacité qui surprend !

Porsche Boxster S 981 jaune vue de 3/4 arrière gauche en travelling

Contacteur à gauche du volant, un tour de clé et le Flat-six se met à crépiter dans notre dos. Il peut être couplé en option à la boîte robotisée PDK à double embrayage avec fonction « roue libre » : le moteur retombe au régime de ralenti au lâcher de gaz et la voiture évolue alors sur son inertie.

Pour notre essai, nous avons préféré la boîte manuelle. Elle compte toujours 6 rapports et non 7, comme sur la nouvelle 911. Une distinction dictée par des raisons de coût et de hiérarchie familiale…

La commande est toutefois sans reproche : les débattements sont courts et les verrouillages sont fermes et rapides. La douceur de l’embrayage épargne notre mollet dans les embouteillages de la côte d’Azur, où le Boxster évolue sur un filet de gaz sans hoqueter.

Et il se tait au feu rouge, grâce à son Stop & Start. On longe la mer sans subir les bourrasques, bien protégés par le coupe-vent (optionnel…). La voie se libère. La pédale de droite se colle au tapis de sol.

La sonorité enchante, mais le 3.4 l n’est pas vraiment démonstratif à mi-régime. Il ne libère son couple maxi (360 Nm) qu’à partir de 4.500 tr/min. Au-delà de ce régime, la poussée s’amorce et le moteur hurle sa hargne jusqu’à 7.800 tr/min.

 Le 0 à 100 km/h est bouclé en 5,1 s et le deuxième rapport grimpe jusqu’à près de 130 km/h, de quoi enrouler la plupart des virages de cols.

Le train avant épate : il mord les courbes avec tranchant et on ressent parfaitement ses limites dans le volant. La direction, empruntée à la nouvelle 911 (assistance électromécanique), se montre précise et linéaire.

L’équilibre est sidérant (répartition des masses AV/AR de 46/54%) : ce roadster pivote sur lui-même comme une toupie, mais sans jamais se montrer instable, même lorsqu’il est sévèrement brusqué. Une stabilité que l’on doit en grande partie à l’empattement allongé.

L’amortissement (piloté sur notre modèle) est étonnamment prévenant sur les déformations et maintient parfaitement les mouvements de caisse en courbe rapide. Un compromis idéal. L’efficacité générale est donc tout bonnement diabolique !

Une quasi-perfection dynamique qui nous fait réclamer une bonne dose de chevaux supplémentaires sous le capot arrière. Pour cela, il faudra attendre le coupé Cayman, qui pointera ses dents début 2013…  

Olivier Maloteaux

V12 GT

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