Au Salon de Genève, la tonitruante version RS viendra coiffer la gamme A5. Animée comme il se doit par un V8, 4.2l FSI de 450 chevaux, et dotée de tous les appendices aérodynamiques indispensables, cette RS5 viendra chasser un peu plus sur les terres de la M3.
Car jusqu’à présent, la BMW n’avait pas trop de souci à se faire. Certes il y avait bien les Audi RS4 et Mercedes C63 AMG pour venir taquiner la version berline de la M3, mais elle pouvait aussi compter sur ses variantes cabriolet et, surtout, coupé, sans concurrence aucune : les 333 chevaux d’une S5 étaient trop justes, et les 388 chevaux de la E500, trop embourgeoisés pour venir inquiéter les Bavaroises.
Mais la donne va changer dès l’ouverture des portes du Salon de Genève puisqu’Audi y dévoilera donc son RS5. Et avec son V8 4.2l de 450 chevaux, elle se permet même de devancer sa rivale en terme de puissance, la BMW n’en comptant «que» 420. Ajoutez à cela un couple de 430Nm (30 de plus qu’une M3) et vous obtenez des performances dignes du logo RS : 4,6 secondes pour passer de 0 à 100 km/h et 250 km/h en pointe, voire même 280 sur demande spécifique.
Pour faire passer toute sa cavalerie au sol, la RS5 se dote bien sur de la transmission intégrale Quattro, associée à une boîte de vitesses S-Tronic à sept rapports.
Le système Quattro a fait l’objet d’une attention toute particulière et reçoit pour l’occasion un tout nouveau différentiel central. D’un ratio 40/60 en configuration basique, il peut, en cas de nécessité, transférer jusqu’à 70% du couple sur les roues avant ou, au contraire, jusqu’à 85% sur les roues arrière. Fonctionnant comjointement avec l’antipatinage, ce différentiel peut être complété d’un différentiel sport géré électroniquement placé sur l’essieu arrière pour une répartition du couple encore améliorée.
Bien entendu, les suspensions ont été retouchées de manière à rehausser le dynamisme de l’auto, et à en abaisser la caisse de 20 millimètres. Le freinage est désormais assuré par des disques ventilés à l’arrière et de 365 millimètres à l’avant, voire même de 380 millimètres en carbone-céramique en option.
La RS5 soigne également son look avec les artifices déjà largement utilisés sur les autres modèles frappés des deux nobles lettres, comme le bouclier avant agressif à souhait et largement aéré, les rétroviseurs à coque chromée et les jantes de 19 pouces à cinq bâtons. Mais la surprise vient de l’arrière où, en plus du diffuseur d’air, un petit aileron rétractable situé sur le bout du couvercle de malle sort de sa cachette une fois les 120km/h atteints pour n’y rentrer que lorsque l’aiguille du compteur repasse sous la barre des 80km/h.
A bord aussi l’ambiance se fait plus virile, avec des sièges sport en cuir et alcantara et une décoration intérieure noire, rehaussée d’inserts en fibre de carbone.
Prévue en concessions au printemps, l’Audi RS 5 débutera à 77.000 euros environ.
Nicolas Morlet
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