Mais oublions ces considérations pour nous attarder sur le reste de la restauration. Les panneaux de carrosserie sont parfaitement alignés (mieux qu’à l’origine ?), le chromage des accessoires est profond et régulier, la peinture ne présente aucun défaut d’aspect. D’ailleurs cette restauration a plus de 10 ans, et rien n’a bougé.
Au volant, on retrouve avec plaisir un habitacle presque entièrement gainé de cuir beige, contrastant élégamment avec les boiseries en noyer généreusement distribuées. Je constate que les sièges maintiennent mieux que ceux montés à l'origine, et je n’ai aucune difficulté à trouver la bonne position de conduite, malgré l’étroitesse de l’habitacle.
Je m’émerveille de l’élégance et de la simplicité du tableau de bord, recouvert d’un magnifique placage de noyer, que l’on retrouve partout dans l’habitacle : panneau de portes, entourages de vitres. La rangée d’interrupteurs surmontée de cadrans Smith au graphisme d’avant-guerre est tout simplement irrésistible. Bien entendu, l’ensemble est moins ergonomique que sur une auto moderne (quoique…), mais tellement plus beau !
Contact : la pompe à essence se réveille, un coup de démarreur par le bouton poussoir et le 3.8 s’éveille immédiatement. Le démarreur et l’allumage ont dû aussi être revus, mais je constate à l’oreille que les gros carbus SU (« Skinner’s Union ») n’ont heureusement pas été remplacés par une injection de 4.2. Le ralenti est stable, le 6 cylindres en ligne ronronne paisiblement, avec peut-être une sonorité plus métallique que la normale, due sans doute à la présence d’une ligne d’échappement un acier inoxydable.