Nous avons croisé la route de Derek Bell au Nürburgring, en marge d’une des dernières éditions de l’« Oldtimer Grand Prix ». Le célèbre pilote britannique nous a embarqué pour six tours de circuit, à bord de la BentleySpeed 8, le prototype qui a participé aux 24H du Mans en 2001. Ambiance…
En ce début d’après-midi, les bolides du championnat nord-américain Can-Am se disputent la piste dans un vacarme infernal. Les McLaren, Lola, BRM, March et consorts font hurler leur moteur de plus de 8 litres de cylindrée ; chacune faisant débouler plus de 800 ch sur le tarmac de la boucle sud du Nürburgring. Derrière le grillage qui sépare le public de cette horde sauvage, deux hommes en combinaison de pilote observent la scène. Les spectateurs ne s’y trompent pas et reconnaissent Derek Bell et Eric Van de Poele, qui se prêtent au jeu de la séance d’autographes. Lorsque les prototypes des années 70 font silence, Derek et Eric se dirigent vers deux bolides noirs au dessin terrifiant, dont le spoiler avant lèche le sol. Deux engins construits au 21e siècle, qui viennent semer le trouble dans cet événement réservé aux voitures classiques. Les deux BentleySpeed 8 sont en effet ici pour offrir une démonstration de leurs capacités, entre deux courses historiques.
L’une des deux voitures a remporté les 24H du Mans en 2003 et sera pilotée aujourd’hui par Eric Van de Poele. L’autre date de 2001, année du retour de Bentley dans la Sarthe, après 71 ans d’absence. La Speed 8 de 2001 a une autre particularité : elle embarque aujourd’hui un siège passager ! Un second baquet, posé à gauche de celui de Derek Bell.
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