Le siège et la colonne de direction sont fixes dans la Z4 GT3. Du coup, comme dans la SLS, ce sont les pédales qui avancent ou reculent et permettent de trouver la position idéale.

Première constatation sur piste : cette Z4 est la plus amusante des trois GT3 allemandes que j’ai pilotées ces deux dernières années.

L’Audi R8 2010 était tout simplement ennuyante car totalement aseptisée et affublée d’une boîte que, par politesse, je ne qualifierai pas ici. La Mercedes SLS était déjà un peu plus amusante, notamment grâce à son excellente boîte, qui permettait de freiner très tard et de quand même bénéficier de frein moteur.

Mais la Z4 réunit les qualités de la «Benz» tout en y ajoutant une bonne dose de frissons grâce aux vibrations et à la sonorité de son moteur, faisant davantage penser à un gros V8 américain qu’à un bloc européen.

Au volant de cette BMW, le pilote a l’impression de devoir dompter un monstre, tant les bruits sont marqués. Pas uniquement celui du moteur mais aussi celui de la transmission, qui claque bien à chaque rétrogradage.

Cela en fait un bolide bien plus excitant que les autres GT3 allemandes que je connais. En fait, la seule voiture de la catégorie avec laquelle j’ai pris autant de plaisir est l’Aston Martin DBRS9, une vraie voiture de course, difficile à piloter.

La Z4, elle, ne l’est pas du tout. Avec ses commandes de boîte au volant et son ESP, elle peut être pilotée vite, voire très vite, par un pilote moyen, voire très moyen !

Sur un circuit pas trop rapide (pas Spa, donc), il pourra vite se retrouver à moins d’une seconde au tour d’un professionnel. Les voitures de course modernes, avec leur ABS et leur anti-patinage, ont tendance à réduire les écarts entre les différents pilotes. Avec son DSC, la Z4 va clairement encore plus loin !

Stéphane Lémeret

V12 GT

L'émotion automobile

Photos : Georges De Coster