La R8 enlève le haut, histoire de nous faire profiter plus intensément des vocalises de son V10. Le tout sans rien perdre en rigidité. Davantage de son, sans plus de torsion : le plaisir en sort forcément grandi. Découverte entre la Riviera et l’arrière pays niçois.
« Ça fait quoi d’avoir tous les yeux de la Côte d’Azur rivés sur vous ? ». La jolie brune nous toise du haut de la fenêtre de sa petite Mini Cooper S, dans les embouteillages du centre d’Antibes. Même sur la Riviera, où le badaud voit pourtant constamment passer du beau monde, la R8 Spyder impressionne. Si le découpage du toit ne dénature pas sa ligne, les puristes regretteront toutefois que le moteur ne s’exhibe plus en vitrine. Et, même en ouvrant le capot arrière, moulé en fibre de carbone, on ne distingue qu’une énorme boîte à air. Le reste est enfoui sous le couvre-capote, moulé lui aussi en fibre de carbone pour limiter le poids (+ 100 kg seulement par rapport au coupé, soit 1 720 kg).
Techniquement, cette R8 partage son squelette en aluminium avec la Lamborghini Gallardo et embarque, en position centrale arrière, le même moteur : un 5.2 V10 FSI, atmosphérique à injection directe, lubrifié par carter sec, pour éviter le déjaugeage en cas de « grosse attaque » et abaisser le centre de gravité. Mais pour ne pas bousculer la hiérarchie, l’Audi reste moins puissante que la Lambo : 525 ch contre jusqu’à 570 pour la dernière Gallardo Superleggera. La R8 Spyder boucle toutefois le 0 à 100 km/h en 4,1 s et pointe à 313 km/h…
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