Nous voici enfin sur le circuit Alfa de Balocco, où tant de voitures mythiques ont été mises au point ! Le manque de soutien latéral des sièges s’y révèle évidemment encore plus gênant que sur route. Capable de prendre plus d’un G d’accélération latérale, la 4C méritait des baquets plus enveloppants ! Du coup, sur circuit, avec les pneus «semi-slicks» optionnels, vous vous agrippez à un volant malheureusement pas très bien dessiné car affublé de trop grosses branches. Dommage de ne pas pouvoir exploiter à fond le potentiel de la 4C à cause de ces petits défauts de conception de l’habitacle ! Car du potentiel, cette Alfa en a à revendre et ces quelques tours de circuit derrière le volant m’ont confirmé ce que je pensais à l’issue de mon essai sur route : peu de voitures pourront la suivre, surtout dans les parties sinueuses évidemment. Cela dit, pour l’exploiter à fond, il faut déconnecter entièrement les aides au pilotage. Et là, on découvre une voiture assez pointue, obligeant son pilote à faire preuve de maîtrise et de concentration. Avec un train avant très incisif ne sachant quasiment pas ce que sous-virage veut dire, l’arrière ne demande en effet qu’à décrocher. Même si le tête-à-queue s’évite finalement assez facilement, ce genre de comportement ne met pas vraiment en confiance. Il faudra donc un peu de temps pour apprivoiser la bête mais une fois que vous l’aurez en main, son efficacité en fera une arme redoutable à tous les niveaux !

Dernière bonne nouvelle : Alfa a tenu sa promesse de prix «tournant autour des 50.000 euros». A ce prix-là, la 4C est une affaire, à condition de ne pas vouloir l’utiliser tous les jours !

Stéphane Lémeret

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