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Après quelques années de confusion, Aston Martin a décidé de faire le ménage dans ses V12, en mettant à la retraite sa magnifique DBS et en cessant la production de sa très jeune Virage au profit d’un restylage de la DB9 (qui n’est autre qu’une Virage très légèrement retravaillée, si si regardez bien), et donc cette toute nouvelle Vanquish. Vous suivez toujours?

Enfin, toute nouvelle... Oui et non, car si la carrosserie tout en carbone est inédite sur une GT de la marque, on retrouve toujours la quatrième plate-forme aluminium VH inaugurée avec la DB9 il y a dix ans.

Côté moteur, les ingénieurs d’Aston Martin proposent le traditionnel V12 6.0 litres, une valeur sûre éprouvée depuis la première génération de Vanquish ! Au fil des ans, il a été remanié mais si on y regarde de plus près, il n’y a pas d’évolution majeure. On notera l’absence d’injection directe par exemple. Est-ce que cela en fait pour autant de la Vanquish une auto archaïque ? Non bien au contraire, à une époque où règnent les V8 suralimentés, c’est un réel plaisir de se retrouver avec un V12 atmosphérique, l’un des rares dans la production actuelle.

Avant de le faire chanter, je m’attarde sur la ligne de cette Vanquish. L’ensemble est plutôt réussi à défaut d’être innovant. En effet, si l’on regarde bien, on se retrouve encore devant une  déclinaison trop sage du dessin de la Vanquish originelle (ce qui est le cas de quasiment tous les modèles Aston Martin de cette dernière décennie). A nouveau, cela n’a guère d’importance, car elle dispose d’une élégance intemporelle, et il ne faut que quelques secondes pour que le thème musical du plus célèbre des espions ne raisonne dans ma tête. Non là où le dessin de Marek Reichman pêche vraiment, c’est dans les détails : lame avant, bas de caisse, aileron moulé dans la carrosserie... Autant de choix stylistiques excentriques qui peuvent déplaire...