Ce qui est amusant avec une petite Lotus, c’est qu’on en vient souvent à parler du comportement routier avant d’aborder le chapitre moteur, comme si celui-ci était un élément secondaire. A bien y réfléchir d’ailleurs, c’est le cas : avec une voiture aussi légère, n’importe quel moulin pourrait faire l’affaire ! De plus, le bloc Toyota équipé d’un compresseur volumétrique se montre d’une souplesse incroyable. 250 Nm de couple dès 4.600 tr/min, avec un poids inférieur à 900 kilos, cela donne évidemment des reprises exceptionnelles. Curieusement, Lotus annonce pourtant les mêmes chiffres d’accélérations qu’avec la version normale de l’Elise S, à savoir un 0 à 100 km/h en 4,6 secondes.
Un domaine dans lequel l’évolution est très positive par rapport aux premiers modèles, c’est celui des aides à la conduite. L’Elise est en effet dotée d’un ESP déconnectable ou réglable sur le mode «sport». De quoi assurer un bon niveau de sécurité sur route, et choisir le niveau d’intervention de l’électronique sur circuit en fonction de son niveau de pilotage ou de son humeur du jour. C’est un élément à ne surtout pas négliger au moment du choix. J’ai par exemple un ami qui vient d’acheter une Ferrari 458 Speciale plutôt qu’une Porsche 911 Turbo S car il voulait pouvoir garder un minimum d’assistance électronique lorsqu’il attaque à fond, ce qui est impossible avec l’allemande sans brûler ses freins arrière. Bref, car je m’éloigne du sujet, l’Elise a su évoluer avec son temps tout en gardant ses qualités de base. Je suis clairement retombé sous le charme ! Il est juste dommage que les prix aient suivi l’évolution de ces 17 dernière années, eux aussi…
Stéphane Lémeret
V12 GT
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