Il suffit donc de mettre les deux générations côte à côte pour que les différences sautent au yeux. À l'avant, les phares du milieu ont grossi et s'ornent d'un anneau de diode, à la manière de la nouvelle Mulsanne. Les flancs laissent apparaître des lignes aux arrêtes plus marquées, tout en conservant un dessin identique. L'arrière évolue plus profondément, avec des volumes plus « carrés », des feux horizontaux et une malle plus prononcée. L'ensemble apparaît modernisé – heureusement – mais surtout plus abouti. Comme nous l'a dit assez finement un cadre de la marque : ce n'est ni a proprement parler une toute nouvelle voiture, ni une restylage, mais réellement une amélioration d'un produit déjà excellent.
Même constat à l'intérieur : si tout semble exactement à la même place, le progrès est réel. On note donc de nouveaux sièges encore plus confortables, réfrigérés et massants; dont le dessin inédit libère plus de place pour les jambes des passagers arrières. Au centre de la console trône le large écran du système d'infotainement dernier cri, compatible avec Google Earth. Dernier détail : devant le levier de vitesse un étui se trouve sur le tunnel, serti du même bois que l'habitacle, parfaitement intégré, il est détachable et permet de transporter lunettes ou stylos. So chic !
Il est donc temps de prendre place à bord, de refermer la lourde portière et de s'isoler dans le luxueux cocon. Un bras mécanique me tend ma ceinture, le W12 s'ébroue dans un grondement sourd, que j'ai à peine le temps d'entendre alors que l'excellent système hi-fi Naim remplit l'habitacle des basses profondes d'une musique contemporaine.