Lotus a l’art de cultiver les GT à toutes les sauces. L’Evora, la dernière née d’Hethel, se révèle comme la plus routière de toutes. Il ne faut pourtant pas se fier aux apparences. En la confrontant à l’explosive Exige S, elle ne se laisse pas impressionner...
Attrape-moi si tu peux... Tel aurait pu être le titre de ce face à face. Il faut dire qu’organiser une rencontre entre l’Evora et l’Exige S ressemble au scénario de l’un des cartoons Looney Tunes. Au volant de l’Exige S, on imaginerait bien un Bip Bip gonflé à bloc et derrière celui de l’Evora, un Coyote convaincu de la pleine maîtrise de sa nouvelle monture. En y réfléchissant bien, la vérité n’est pas loin ; même si l’Evora – avec son poids à 4 chiffres – trahit quelque peu le principe « Light is right » si cher à Colin Chapman. Mais, au delà de cette sacro-sainte maxime légèrement écornée, l’esprit Lotus est toujours d’actualité. Désormais, entre une pistarde au sang chaud et une GT digne de ce nom, les « lotusiens » ont un peu plus l’embarras du choix...
Un choix qui dépendra bien sûr de la fréquence d’utilisation, mais aussi des préférences esthétiques ! L’Exige S s’affiche avec une ligne de sportive pure et dure. Ici, bas volet avant, cheminée d’alimentation, persiennes du capot moteur, diffuseur arrière, écopes, et extracteurs sont des appendices qui ne trompent pas : il va y avoir du sport ! Pour autant, l’Evora ne joue pas la carte de la discrétion. D’ailleurs, avec son design épuré, elle ne craint ni la comparaison avec une dénommée... Ferrari 458 Italia, ni la peur de passer de mode avant l’heure. Au sondage du « pouce levé », il semble même qu’elle remporte tous les suffrages. Les torticolis, faisant suite à son passage dans le champ de vision, s’expliquent par l’envoûtement provoqué par sa ligne fuyante, ses flancs creusés, ses ailes un rien bodybuildées, sa poupe originale et ses feux ronds.
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