Ultime évolution de la 575M Maranello et découvrable la plus rapide de son temps, la Ferrari SuperAmerica est devenue aujourd'hui une jeune "Classic".
Produite à 559 exemplaires seulement en 2005, son histoire est liée à un grand nom, pourtant méconnu, de la carrosserie italienne, Leonardo Fioravanti. Ce dernier dirige la Carrozeria du même nom, à qui les constructeurs italiens sous-traitent l'élaboration de prototypes depuis des décennies. Or Leonardo avait mis au point un concept très novateur de toit escamotable, dont l'intérêt premier est d'éviter d'avoir à rehausser la partie arrière et donc de sacrifier la ligne du coupé d'origine.
Il faut dire que la ligne de la 575M qui sert de base à cette découvrable est magnifique, des proportions tellement parfaites qu'elle est indémodable, puisque déjà "Classic". Une auto de collection avant son heure, comme si elle avait su éviter de passer par la phase "occasion" pour rejoindre directement le panthéon de l'automobile. Bravo en tout cas à PininFarina.
D'une conception simple mais d'une mise au point plus délicat, ce toit pivotant équipe pour la première fois une automobile de série, enfin, de petite série : la SuperAmerica, elle même héritière d'une longue tradition de Ferrari surpuissantes, rares et chères. Il est constitué d'un panneau en verre électrochrome, dont l'ouverture et la fermeture s'effectuent par rotation selon un axe transversal à la carrosserie, sur 180°. Gain de poids, gain en fiabilité et en rapidité, car il diminue de 75% le nombre de pièces en mouvement.
La finition carbone du toit est remarquable, tout comme la qualité des peausseries de l'habitacle, aux sur-piqures parfaitement alignées. On ne se lasse pas des petits détails, comme les drapeaux et logos PininFarina par exemple. Cette version est bien sur très bien équipée, même pour l'époque, et elle reçoit en plus des éléments habituels un châssis type GTC, surbaissé avec les grosses barres antiroulis et les freins en carbone-céramique.
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