Quand on parle de Bristol, on pense tout de suite aux superbes coupés en aluminium, construits à Filton en Angleterre dans l’usine qui a vu naitre les bombardiers Beaufighter des années 40, avec un goût certain pour l’exclusivité.
Exclusivité que cultive notre Arnolt Bristol, monture rare, fruit de la rencontre entre trois univers passionnants et passionnés. Véritable hybride l’Arnolt Bristol Bolide est née de la volonté de Stanley Arnolt, alors propriétaire d’un grand réseau de distribution de véhicules britanniques aux Etats-Unis, de réunir dans un barquette sportive ce qui se faisait alors de meilleur : un chassis anglais performant et des lignes épurées signée par un grand maître italien.
Pour ce faire, Arnolt a fait appel à Bristol, constructeur britannique dont la réputation de sérieux était déjà bien établie, qui s’est vu charger de fournir à l’industriel américain des châssis motorisés. Le moteur n’est autre que le fameux six cylindres deux litres de la Bristol 404, dans une définition plus poussée (130 ch. environ), une évolution du bloc de la BMW 328 d’avant- guerre !
Franco Scagglione, qui faisait alors ses premières armes chez Bertone, s’est vu confier la création des lignes du bolide, dont certains artifices de style ne sont pas sans rappeller la série des BAT à châssis Alfa Romeo, les ailes à l'arrête si particulière entre autres.
C’est ainsi qu’est apparu au début de l’année 1953 ce chef d’œuvre de l’aérodynamisme dont quelques exemplaires (notamment une version allégée) furent engagés par le constructeur aux 12h de Sebring 1955, avec une victoire dans sa catégorie.
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