La Bentley Mulsanne glisse sur la chaussée de la M25 en direction du Sud. Très vite, nous nous retrouvons sur une de ses jolies petites routes qui ornent la campagne anglaise en dessous de Londres.
Le paysage défile à plus de 90 miles à l’heure, sans troubler notre quiétude... La route est bordée d’une jolie haie à droite, des moutons paissent tranquillement dans les prés à gauche. Notre Bentley laquée Claret dispose du V8 6.75 litres maison, épaulé de deux turbos, dont le couple autorise des manœuvres éclairs. Notre chauffeur ne se prive pas de doubler les véhicules qui lambinent sur le coté gauche de la chaussée.
Mon ami et moi-même sommes pressés, car notre vol a atterrit avec un peu de retard à Heathrow et nous voulons profiter au maximum de notre journée à Goodwood.
Nous nous rendons au « Festival of Speed », une ode à la vitesse et à la mécanique, avec ses odeurs, ses bruits et sa foule. Nous approchons enfin de Chichester La propriété de Lord March est très bien tenue et les 15 000 acres qui entourent le château permettent de tenir au large les indésirables. Ce détail a son importance, car cela évite au maître des lieux d’être importuné par des écologistes ou riverains jaloux, qui chercheraient à faire interdire un tel événement. Une maladie qui frappe actuellement bon nombre de circuits français !
Un chemin d’accès dédié nous permet d’éviter la cohue des parkings, et nous même directement à une arrivée VIP, ou nous attendent une douzaine de photographes entourés d’une foule de badauds. Bien obligés de quitter le cocon douillet de la Mulsanne, nous nous retrouvons projetés dans la foule, qui se détourne de nous immédiatement, déçus de ne pas reconnaitre une des nombreuses stars de la F1 attendues aujourd’hui.
Après avoir récupéré nos badges au château, nous sommes accompagnées au Club House des pilotes, où nous retrouvons justement bon nombre d’entre eux : Sir Stirling Moss, qui a repris le volant pour l’évènement, malgré son accident récent (d’ascenseur), Jenson Button, entouré d’un nuage de jolies groupies qui ne le quittent pas d’une semelle, Lewis Hamilton, en interview permanent, ou encore Emerson Fittipaldi et Damon Hill. Lord March, poursuivi par une nuée de cameras, vient discuter quelques instants avec notre sponsor, et disparait aussi vite.
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