La pluie qui s’abat sur nous nous pousse rapidement au creux des sièges baquets. Pas de surprise au niveau de l’habitacle. La seule évolution notable se trouve du côté de la sellerie inédite, dont les coutures rappellent le tissu musculaire.
L’effet est saisissant. Pour le reste rien de nouveau, nous sommes tout aussi bien installés que dans la V12 Vantage traditionnelle.
Tout comme la DB7 Zagato, la petite lunette arrière qui prolonge le double bossage de toit empêche une bonne rétrovisibilité. Est-ce vraiment important ? Pas vraiment, la caméra de recul est là pour vous assister en cas de manoeuvre délicate.
De toute façon la question ne se pose pas, le V12 de 517 chevaux veut aller de l’avant ! Après quelques kilomètres pénibles dans les embouteillages il nous est enfin permis d’écraser la pédale de droite et d’enchainer les virages sur une route de campagne.
Libéré, le bolide nous offre enfin une bonne dose de sensations. Le plaisir est au rendez-vous et il est difficile de rester raisonnable. D’autant plus que la manipulation du levier de vitesse est grisante.
A l’heure où la norme est aux commandes robotisées cette sportive propose un atout séduisant pour les ultimes résistants. A ce propos Aston Martin affirme que la gestion de la boite a légèrement été améliorée. Pour être honnête, nous ne sentons pas la différence : l’exemplaire essayé qui est un des deux prototypes ne dispose pas d’un embrayage en très bonne forme.
Abstenons-nous donc de juger ce point et profitons du hurlement du V12 atmosphérique qui réveille la campagne. Difficile toutefois de l’exploiter comme il se doit car la pluie s’intensifie. De fait le train arrière a une tendance permanente à se dérober.