L’itinéraire nous mène des portes de Séville au circuit d’essai de Monteblanco, près de la frontière portugaise. Une pression sur le bouton « Start » et le moteur se réveille dans un grondement rageur, surtout si l’on sélectionne le mode « Dynamic », qui retarde aussi l’intervention du contrôle de stabilité et accentue la réactivité de l’accélérateur et de la boîte de vitesses automatique. Celle-ci dispose de palettes au volant et est pratiquement aussi rapide qu’une unité robotisée à double embrayage, tout en se montrant sensiblement plus douce en conduite coulée. Un régal !
L’autoroute cède la place aux longues nationales vallonnées, bordées de pinèdes et d’oliviers. On se prend naturellement à hausser le rythme. Le 0 à 100 km/h est bouclé en moins de 5 s, l’aiguille du compteur grimpe donc pratiquement aussi vite que celle du compte-tours… Le compresseur souffle mais ne siffle pas et seul le limiteur électronique vient brider la course de l’engin, à 250 km/h. Des performances de très haut niveau, distillées dans un confort ouaté : la poussée n’est jamais brutale et les suspensions pilotées se révèlent globalement confortables.
Pour assurer la motricité de cette propulsion, les ingénieurs anglais ont développé un différentiel autobloquant piloté qui répartit en continu la force appliquée aux roues arrière. En virage, la roue extérieure reçoit davantage de couple, pour créer un effet de lacet bénéfique à l’agilité, sans nuire à la stabilité. Au bout du compte, on découvre une sportive très équilibrée et facile à maîtriser. Une prouesse, vu la puissance et le couple pharaoniques du modèle !