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Après presque une décennie de production, la XK devient 150. Bien qu'elle conserve le châssis de la 140, les évolutions techniques n'en sont pas moins réelles : notamment l'apparition des freins à disques, une révolution pour l'époque. Essayés avec succès sur les Type D victorieuses au Mans, réduisant considérablement le "fading" des freins, cette option ainsi qu'une puissance moteur atteignant 265 ch sur les XK 150S 3.8 et l'overdrive permettant de réduire le régime du moteur en vitesse de croisière, contribuaient à prolonger la vie de cette série qui avait à lutter contre la BMW 507 et la Mercedes 300 SL sur le marché américain.

C'est justement ce qui a conduit Jaguar à repositionner la XK vers plus de confort et de sophistication en remaniant sa carrosserie. Le directeur du style, Bill Lyons, lui-même, s'est contenté de remonter la ligne de caisse au niveau des portières, ce qui a réduit d'autant le galbe des ailes, d'élargir la calandre afin sans doute d'améliorer le refroidissement, de lui donner un pare-brise semi-panoramique à la mode et de rehausser le pavillon, ce qui a permis d'accroître sensiblement l'habitabilité du coupé. Et ce, au grand dam de nombreux collectionneurs qui ont longtemps boudé la 150 jusque très récemment. Elle reste pourtant la plus vendue des XK.