Le géant français et l’artisan anglais, devenu propriété du milliardaire Tony Fernandez l’an dernier, ont en effet pris la décision d’unir leurs forces pour développer de nouveaux véhicules sportifs qui seront vendus sous les marques Alpine ou Caterham suivant les marchés.

Pour ce faire, 50% de la Société des Automobiles Alpine Renault sera cédée à la marque anglaise pour former la Société des Automobiles Alpine Caterham. Un changement qui concerne directement les employés de Renault Sport et de l’usine historique d’Alpine à Dieppe puisque c’est là que seront produites toutes les voitures.

La première réalisation de la nouvelle entité verra le jour «dans trois ou quatre ans» a annoncé Carlos Ghosn, PDG du Groupe Renault, s’abstenant bien de donner l’un ou l’autre détail quant à la future voiture (qui ne sera pas le concept A110-50) «afin de ne pas enfermer les ingénieurs dans des promesses techniques». On sait tout au plus que l’auto devrait être produites à «plusieurs milliers d’exemplaires par an, dont la plupart seront destinés à l’exportation».

Toutefois, les deux protagonistes ont marqué leur ferme intention de rester fidèle à l’image des marques Alpine et Caterham. Légèreté et plaisir de conduite devraient donc être les fils conducteurs tout au long du développement.

Au-delà de la passion qui se dégage de ce mariage (Tony Fernandez s’est dit «ne plus avoir été aussi enthousiaste à un projet depuis le lancement de sa compagnie aérienne AirAsia en 2001»), la raison semble également de mise. Carlos Tavarès, n°2 de Renault, l’a d’ailleurs rappelé : «L’ambition de faire revivre Alpine était conditionnée par notre capacité à trouver un partenaire afin d’assurer la rentabilité économique de cette aventure». 

Le projet est désormais sur les rails, ne reste qu’à s’armer de patience…

Nicolas Morlet

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