Fisker Karma
Musclée et écolo
Il n’y a pas que les européens qui profitent du Mondial parisien pour dévoiler leurs nouveautés. Pour preuve, le constructeur américain Fisker y dévoile le premier exemplaire de série de sa berline sportive électrique Karma. Une voiture créée par la passion et la persévérence d’un homme : Henrik Fisker.
C’est d’ailleurs le père fondateur de la marque en personne qui a dévoilé devant la presse son premier bébé. Une voiture dont le style n’a pratiquement pas changé depuis sa première apparition publique voilà deux ans déjà. Le design est plutôt musclé et agréable à l’œil et, sous ses faux airs de Maserati Quattroporte, est tout de même dotée d’une personnalité qui lui est propre. Il faut dire que Mr Fisker, passionné par la chose automobile, en a dressé les grandes lignes lui-même en s’inspirant, dit-il, «des plus désirables voitures de sport luxueuses de l’ère moderne, Aston Martin V8 Vantage et DB9, BMW Z8 et Artega GT». De belles références, pour cette américaine de 4,99 mètres de long.
Et si l’extérieur n’a rien a envier aux grandes productions de ce monde, l’habitacle n’est pas en reste non plus et fleure bon le luxe tout en paraissant presque dépouillé comparé à ce à quoi l’on est habitué; grâce notamment à une console centrale avantageusement remplacée par un écran tactile de 25 centimètres pour gérer l’ensemble des fonctions classiques, de la climatisation à la téléphonie en passant par la navigation et l’infotainment.
Mais plus qu’une nouvelle berline luxueuse «de plus» dans un domaine ou les propositions ne manquent déjà pas, la Fisker Karma s’inscrit indubitablement dans l’ère moderne puisqu’elle cache sous son long capot une motorisation électrique à extenseur d’autonomie. Concrètement, cela signifie qu'une fois les batteries épuisées, après 80 kilomètres environ, les 403 chevaux du moteur électrique sont alimentés par un moteur thermique classique (2.0l Ecotec de 201 chevaux) qui fait office de générateur d’énergie pour 400 kilomètres supplémentaires. Pour repartir sur une motorisation 100% électrique, il faudra alors brancher la Karma pendant six heures et demie sur une prise de courant domestique pour que la charge soit complète.
Une solution – envisagée par de plus en plus de constructeurs – qui affiche ses bénéfices dans la colonne des rejets de CO2 et de la consommation qui atteignent des taux exceptionnellement bas : 2,4l/100km et 83gr/km ! Qui a dit que GT et respect de l’environnement ne faisaient pas bon ménage ?
Américaine de naissance, la Fisker Karma est pourtant plus européenne qu’on pourrait le penser puisqu’elle est produite en Finlande, chez Valmet. Un choix que la marque américaine justifie par ses grandes ambitions que seul le finlandais a la capacité de produire : 15.000 voitures par an ! Déraisonnable ?
Nicolas Morlet
V12-GT
L’émotion automobile
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