24 heures du Mans 2013
Pour le meilleur et pour le pire
L'équipage Kristensen/McNish/Duval a permis à Audi de s'imposer pour la douzième fois au Mans lors d'une édition qui restera marquée par le choc de la mort du pilote danois Allan Simonsen engagé sur une Aston Martin en GTE Am.
Une revue d'émotions. C'est aussi cela Le Mans. L'effroi d'abord suite au choc mortel subi par l'Aston Martin pilotée par le Danois Allan Simonsen en début de course.
Passé l'émoi, viennent ensuite tension, nervosité, fatigue mais aussi excitation ou joie suivant les animations de la course.
Et finalement, la nuit et les dernières heures laissent place à l'euphorie. Celle de vaincre ou plus humblement de passer la ligne d'arrivée après 24 heures de course intense.
En cette édition du 90ème anniversaire, la joie était plutôt contenue sur le podium. En particulier dans le chef de Tom Kristensen qui même s'il remportait la classique pour la neuvième fois en dix-sept participations s'est montré très touché par le décès de son compatriote.
"On a perdu quelqu'un hier qui avait le même rêve, un mec bien, donc le sentiment est partagé" déclarait-il à son arrivée. "Je pense aussi à mon père qui est décédé en mars. J'aimerais gagner encore une fois pour pouvoir lui dédier une victoire, car celle-là, elle est pour Allan (Simonsen)."
Juste derrière l'Audi #2, on retrouve une première Toyota, la #8 pilotée par Buemi, Davidson et Sarrazin démontrant les qualités de la jeune écurie japonaise. Plus économe en carburant, la TS030 n'était pourtant pas assez rapide pour espérer battre la R18 e-tron quattro à la régulière.
C'est d'ailleurs en fin de course que la deuxième Toyota qui essayait de se battre pour un podium face à sa plus véloce concurrente est partie à la faute, laissant la troisième marche du podium à l'Audi #3 de Géné, Di Grassi et Jarvis.
Accrochant finalement la cinquième place, l'Audi #1 a été victime d'un souci technique l'ayant immobilisé dans son box plus de quarante minutes. Elle précède la première privé du Strakka Racing qui a profité des déboires en fin de course des Lola-Toyota Rebellion jusque-là en-tête de la catégorie officieuse des "essence".
En LMP2, la victoire a été nette pour Oak Racing qui place ses deux Morgan-Nissan en tête, la #35 de Baguette-Gonzalez-Plowman devant la #24 de Brundle-Heinemeier-Hansson-Pla. L’Oreca-Nissan #26 G-Drive de Conway-Martin-Rosinov décroche le podium tout juste devant la voiture affrétée par Nismo via Greaves Motorsport, la #42 de Krumm-Ordonez-Mardenborough tandis que la Morgan-Nissan Art Car n'a pas vu l'arrivée.
Dans la catégorie GTE Pro, on a assisté à un duel entre les deux Porsche 911 RSR et les Aston Martin Vantage V8. C'est finalement Lieb, Lietz et Dumas qui ont conduit la 911 à la victoire célébrant ainsi parfaitement les cinquante ans du modèle et annonçant fièrement le retour au LMP1 en 2014 pour la marque de Zuffenhausen.
Les Corvette que l'on a l'habitude de voir jouer les avant-postes se sont montrées en retrait cette année. De même que les Ferrari AF Corse et les nouvelles Viper qui ont cependant connu l'arrivée malgré leur jeunesse.
En GTE Am, c'est le poleman qui a été éliminé dans les circonstances tragiques que l'on connaît. La catégorie étant ouverte, c'est ainsi que l'on a vu la Porsche 911 #77 pilotée notamment par Patrick Dempsey mener la course avant de laisser la victoire finale à la 911 du team 100% français IMSA Performance Matmut pilotée par Narac, Bourret et Vernay.
Nicolas Joannès
V12 GT
L'émotion automobile
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