Pour nous permettre de découvrir la mise en pratique de toutes ces innovations, Michelin nous avait concocté plusieurs «ateliers» dans son centre d’essai d’Almeria, en Andalousie, histoire de nous laisser nous forger notre propre opinion.
Première épreuve : la conduite sur route. Parmi les véhicules d’essai mis à notre disposition se trouvaient une Mercedes E63 AMG et une Mini John Cooper Works. Si cette première activité s’apparentait à une promenade de santé vu les limitations de vitesse en vigueur, elle nous a néanmoins permis de nous rendre compte de l’effort fourni par Michelin dans la réduction des «nuisances sonores» du pneu. Les bruits de roulement, tant à bord qu’à l’extérieur de l’auto se font pour le moins discret.
La Mini John Cooper Works nous a également semblé plus confortable que celle essayée dans nos pages l’an dernier, qui «tapait» à la moindre aspérité. Mais l’amélioration était-elle uniquement dûe aux pneumatiques ? Mystère.
L’atelier suivant se déroulait sur un des circuits privés de Michelin, sur piste sèche. Le Pilot Sport 3 était comparé à deux autres ténors de la catégorie (de Dunlop et Continental). Si la différence entre les trois prétendants en terme d’adhérence en virage n’était pas vraiment flagrante, le Pilot Sport a cependant brillé par la grande rigidité de ses flancs et par sa capacité à retrouver de l’adhérence plus rapidement que ses rivaux une fois en sous-virage.
Mais le plus bluffant vient sans conteste de l’essai sur piste humide, où Michelin, sur de son produit, avait également mis à notre disposition des véhicules équipés de pneus concurrents faisant office de référence en la matière, Pirelli et Bridgestone. Si le Pilot Sport 3 fait montre d’un niveau d’adhérence sans faille dans les courbes serrées, c’est dans les larges virages attaqués à vive allure qu’il creuse vraiment l’écart sur ses concurrents. Dans ces conditions, la concurrence obligeait à lever le pied quand le Pilot Sport 3 acceptait sans broncher de laisser la pédale de droite collée au plancher. Efficace !
La dernière partie de l’essai était consacrée au freinage sur route détrempée. Et là encore, le Michelin Pilot Sport 3 s’en sortait avec les honneurs en devançant la concurrence. Il était cette fois mis en parallèle avec un Good Year, qui réclamait une distance moyenne de freinage de 29 mètres pour passer de 80 à 10 km/h, quand son homologue français n’en demandait que 26,4.
Nicolas Morlet
V12 GT
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