Vitesse, plaisir et sécurité

La limite de vitesse en question?

La notion de vitesse est décriée, prohibée et boycottée même lorsqu’il s’agit de vanter les atouts d’une sportive. Ces chiffres qui autrefois, procuraient admiration et vertiges, ont disparu au profit des rejets de CO² dans la communication des constructeurs.

Lamborghini Gallardo LP 560-4 blanche vue supérieure

Par définition, la vitesse est une grandeur physique qui permet d'évaluer l'évolution d'une quantité en fonction du temps dont l'unité internationale est le mètre par seconde. Pour les véhicules automobiles, on utilise plus volontiers le kilomètre par heure.

Si, d’un point de vue purement théorique, on admettra que toute mobilité est synonyme de danger par rapport à l’immobilité, on ne peut que s’interroger sur certaines statistiques. Les chiffres relatifs aux accidents de la route constatés chez nos voisins germaniques ne serait en effet pas plus élevés que dans d’autres pays où la vitesse est strictement règlementée à 110, 120, voire 130 sur certaines portions d’autoroutes.

Dès lors, si l’infrastructure semble mise hors de cause, comment expliquer cet état de fait, si ce n’est par une certaine et relative expérience dans le chef des conducteurs ? Totalement privés d’une certaine forme de pratique de la vitesse sur autoroutes, les conducteurs actuels n’ont aucun moyen de jauger leurs réflexes et de réagir en heure et en temps face à un imprévu, voire un distrait. En Allemagne, le législateur autorise les automobilistes à se « défouler » sur certains tronçons, mais pratique par contre la tolérance zéro sur d’autres, vitesses acceptées et respectées dans la grande majorité des cas. Un prêté pour un rendu en quelque sorte…
Sous nos latitudes, seul le rendu est d’application !

Que dire encore du trop grand fossé qui sépare la vitesse maximale par rapport à la vitesse minimale imposée ? En France, la vitesse minimale est fixée à 80 km/h sur la bande de gauche et de 60 km/h sur les autres bandes de circulation, en Suisse, elle est de 60 km/h tandis qu’en Belgique elle est de 70 km/h. Evoluer à trop basse vitesse sur un axe de circulation rapide n’est-il pas vecteur d’accidents en soi ? Pourquoi ne pas imposer d’emblée une fourchette plus réaliste de l’ordre de 100 à 120 km/h, et ce dans toute l’Europe ?

Nous protéger contre nous-même, tel est aujourd’hui le mot d’ordre de nos gouvernants. Certains pourront y voir une certaine forme de respect de l’environnement, mais que l’on ne s’y trompe pas, et qu’on ne nous trompe pas non plus. La plupart des conducteurs avertis seront en mesure de consommer moins à 130 que d’autres à 90 km/h, le tout étant d’anticiper et de maintenir une certaine constance dans sa manière de conduire, de bénéficier de l’énergie conférée au véhicule en quelque sorte.

Même si la vitesse est un plaisir et doit le rester, il faut toutefois nuancer la pratique de cet exercice à nul autre pareil -avec parcimonie et anticipation- avec une conduite irresponsable mettant en péril la vie des autres usagers. Prendre du plaisir est une chose, partager la route en est une autre.

A bon entendeur…

Marc Lebrun



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