Dès les premiers tours de roues, tout le tempérament de l’auto se fait sentir. Les accélérations sont très franches et le bruit qui inonde l’habitacle à chaque pression de la pédale de droite est un véritable régal. On commence notre essai par quelques kilomètres sur une nationale ponctuée de feux tricolores, auxquels les piétons et autres automobilistes ne manquent pas de nous dévisager ou de nous saluer d’un pouce levé. Ah ça, pour sûr, l’Abarth 500 Esseesse, comme toute italienne qui se respecte, ne passe pas inaperçue et ne laisse personne indifférent !
Au démarrage, avec le mode " Sport " enclenché, cette Esseesse requiert un bon dosage de la pédale de gaz si l’on ne veut pas patiner. En effet, le train avant peut se retrouver assez vite dépassé par le couple une fois ce mode activé. Ce qui est d’autant plus regrettable que le châssis, lui, accepte sans broncher d’être malmené et semble même en mesure de pouvoir en encaisser d’avantage. Ce châssis le prouve d'ailleurs à merveille en enchaînant les courbes avec une aisance déconcertante. Bien sûr, on n’est pas au niveau d’une Mini Cooper S ou JCW véritablement collée à la route, mais l’Abarth 500 Esseesse s’en sort avec les honneurs malgré une légère tendance au sous-virage dans les courbes serrées.
Cependant, tout est loin d’être parfait. La boîte de vitesse se révèle accrocheuse, manque de précision et surtout, ne se dote que de cinq rapports. Cela ne pose pas vraiment de problème en utilisation intensive. Le dernier rapport, suffisamment long, laisse grimper la voiture à sa guise. Par contre, en utilisation quotidienne, cela oblige à rester aux environs de 3.000 tr/min aux allures légales sur autoroute. Le confort, très ferme, vous rappellera d'éviter autant que possible les routes pavées ou dégradées si vous désirez conserver vos lombaires… et la voiture sur la route.
Notons encore que, pour les puristes qui emmèneraient leur Abarth Esseesse en balade sur circuit le week-end, Abarth propose un système de navigation « Blue&Me » développé en partenariat avec Magnetti Marelli. Il est doté d’une fonction télémétrie qui permet d’analyser les données enregistrées par le moteur. Si, par hasard, la voiture se trouve sur un des circuits préenregistrés, certaines fonctions supplémentaires deviennent accessibles, comme l’emplacement exact sur le circuit ou le temps au tour. Un véritable « assistant aux performances sportives » comme l’annonce Abarth...
Nicolas Morlet