En insérant la clé de contact à tête en saphir – qui fait office de bouton poussoir « Start Engine » - au sommet de chaque console, un frisson parcourt l’échine. Son intensité n’est toutefois pas la même. Dans la DBS, l’éveil du V12 se montre civilisé avec un hurlement faisant preuve de retenue. La mise à feu de la V12 Vantage s’illustre par une détonation suivie de gargarismes rageurs. Si les vocalises de ces V12 ouverts à 60° degrés distinguent le duo, leurs spécifications techniques sont toutefois les mêmes. Sous les capots, on retrouve en effet le 6 litres de 5935 cm3 développant 517 chevaux à 6500 tours et délivrant un couple de 570 Nm à 5750 tr/min. Mais, en greffant un V12 sous un capot initialement prévu pour recevoir un V8, les ingénieurs de Gaydon savaient pertinemment bien que la répartition des masses de la V12 Vantage n’aurait plus rien à voir avec celle de l’AM V8 et encore moins avec celle de la DBS. Toute la différence de personnalité entre nos deux Aston Martin est assurément là...
Entre l’avant et l’arrière, la répartition des masses est de 51 % / 49 % pour la V12 Vantage et de 53 % / 47 % pour la DBS. Par ailleurs, il faut encore noter que la DBS affiche 15 kilos de plus que la V12 Vantage, soit 1695 kilos. Ces valeurs laissent présager des rapports poids / puissance flatteurs certes, mais ne laissent planer aucun doute quant aux performances annoncées. Le passage de 0 à 100 km/h ne demande que 4,2 secondes à la V12 Vantage et un dixième de plus à la DBS. En vitesse de pointe, la différence entre les deux n’est que de 3 km/h ; la V12 Vantage filant à 305 km/h contre 302 pour la DBS. Personne n’est donc lésé...