Du « sur mesure », il en est question de série sous le capot de cette B7. Du huit cylindres en V ouvert à 90° de la 750i, Alpina a su tirer 100 chevaux supplémentaires ; faisant ainsi passer la puissance de 407 à 507 chevaux. Par la même occasion, le préparateur en a profité pour augmenter la valeur du couple de 100 Nm. Le couple maximum culmine désormais à 700 Nm entre 3000 et 4750 tours. Les modifications techniques et esthétiques n’ont fort heureusement entraîné qu’une légère prise de poids : 20 kilos de plus que la 750i. Avec 2040 kg sur la balance, la B7 a donc toutes ses chances d’affoler les chronos, mais surtout de venir déstabiliser quelque peu, en termes de performances, la 760i animée par un douze cylindres fort de 544 chevaux !
Contact. La mise à feu de ce V8 suralimenté ne brise pas le silence qui règne à bord. Quelques coups de gaz confirment tout au plus que le huit cylindres est capable de donner de la voix. Pour transmettre la puissance aux roues arrière, il ne reste plus qu’à choisir l’un des trois modes de la boîte auto à six rapports : Drive, Drive Sport ou Manuel. Mais, également via la molette I-Drive, l’une des quatre configurations du mode de conduite : Comfort, Normal, Sport et Sport +. En fonction de son humeur, voire de son emploi du temps, cette molette permet de gérer électroniquement le châssis et le groupe propulseur (séparément ou ensemble) ; en d’autres mots d’avaler les kilomètres en ayant l’impression de survoler le bitume ou de ressentir pleinement la puissance délivrée par les 507 chevaux.
Quoi qu’il en soit, s’il ne fallait garder qu’un mode pour la boîte, ce serait le Drive Sport. En l’associant à la configuration Sport du mode de conduite, on obtient une B7 Bi-Turbo irrésistible. Le V8 réagit à la moindre sollicitation de la pédale de droite et les rapports s’enchaînent à vitesse grand V, à des régimes flirtant allégrement avec la zone rouge. Résultats ? Les 100 km/h sont expédiés en 4,7 secondes et la vitesse de pointe plafonne à 280 km/h. Il est inutile de préciser que les accélérations sont époustouflantes... De plus, si cette B7 Bi-Turbo se laisse facilement apprivoiser, ses « fées électroniques » veillent à ce que son conducteur ne la prenne jamais en défaut. En toutes circonstances, cette B7 semble donc imperturbable ; même en évoluant à très haute vitesse. Son comportement sain et prévenant, elle le doit à sa suspension pneumatique se régalant des imperfections du réseau certes, mais également à sa direction se révélant précise et communicante ; tout comme à son système de freinage puissant et endurant. Grande routière en dessous des 4000 tours et véritable jet privé au-delà de ce régime, si cette Alpina fascine par son tempérament de feu, elle reste avant tout et surtout une invitation au voyage par excellence...
Laurent Norro
V12 GT
L’émotion automobile