Ce retour aux sourcesde la sportivité nécessite un peu de pratique afin de retrouver un style de conduite que les supercars modernes nous ont fait oublier. Mais avec le temps vous parviendrez à maitriser sans trop de difficulté l’auto dans son mode le plus pur : DNA. Une fois enclenché l’instrumentation vire au rouge, la bille du compteur de force latérale s’affole et vous luttez en permanence pour maintenir le cap. Toute aide à la conduite étant alors aux abonnés absents. Peu d’autos sur le marché peuvent s’enorgueillir d’offrir une telle expérience à l’heure actuelle. On regrettera toutefois que les sièges baquets n’offrent pas une meilleure tenue latérale ce qui nuit parfois à la concentration et au peu de confort.
Au final on retiendra de cette 4C Spider l’énorme plaisir qu’elle procure, et son comportement de « super-kart » initié notamment par sa très efficace monocoque carbone. Sur les petites routes ou sur des circuits ne privilégiant pas la vitesse, il faudra aux grosses GT deux fois plus puissantes beaucoup de vaillance pour parvenir à vous suivre.
En termes de sportivité, l’auto n’a pas véritablement de défauts si ce n’est ceux qui découlent de sa philosophie de sportive radicale destinée aux puristes (confort, pas de rangement…) et une sonorité moteur un peu décevante. A vrai dire, la seule ombre au tableau vient en fait du tarif. Si pour le coupé Alfa Romeo nous avait promis une sportive « aux alentours de » 50 000 euros, ici la facture augmente de 50%. Ainsi, et à moins que vous ne vouliez vraiment jouer la carte de l’exclusivité, vous lui préfèrerez une Porsche Boxster GTS plus polyvalente et confortable ou, si vous ne souhaitez pas sacrifier la radicalité, une Lotus Elise S beaucoup moins chère. Par contre si le dessin vous a fait craquer, vous pouvez compter sur cette italienne pour vous faire vivre de belles aventures. Espérons que Madame ne sera pas trop jalouse.
Laurent André
V12 GT
L'émotion automobile